Comme l’avortement, l’euthanasie renvoie tout simplement au sens de la vie. Qu’on croie ou non en Dieu, s’il n’y a pas la sainte agonie au bout de l’existence, pourquoi sommes- nous là ? C’est sur ce motif extrêmement sérieux que j’ai voulu composer une sorte de conte. Rien n’est tout à fait plausible dans mon histoire, mais c’est une échappée belle. Ce n’était pas mieux avant, mais avant, on savait du moins que la vie était tragique, on s’en accommodait et on trouvait du charme à des choses a priori dérisoires puisqu’on savait que ça allait se terminer mal. La mort est le moment de vérité, si on nous arrache même ça, il ne nous restera rien ! C’est le motif qui nous fait écrire, mais aussi qui exige de nous d’être vraiment vivants. Et puis l’idée de mourir implique de passer le relais, qu’on ne vit pas que pour soi.
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !