[qodef_dropcaps type=”normal” color=”red” background_color=””]l[/qodef_dropcaps]a France ressemble de plus en plus à sa cousine germaine, la présipauté du Groland. Quant aux restes du monde, ils ne se portent visiblement pas beaucoup mieux que notre cher hexagone. Enfin, au moins peut-on en rire !

Alexis Corbière et Raquel Garrido, Nicolae et Elena Ceausescu du pauvre, ne cessent d’alimenter la presse en polémiques inutiles et en scandales minuscules. Ils sont partout ! La plupart du temps, à leur détriment. Ainsi, lors des dernières élections législatives, le couple pipole s’était engagé à quitter le logement social qu’ils occupent depuis 2003. Pourtant, le député et la chroniqueuse vivent toujours dans ce T4 d’une surface de 80 mètres carrés, situé dans le 12^ème arrondissement de la capitale, qu’ils louent pour la modique somme de 1.200 euros par mois, alors qu’Alexis Corbière aurait dû céder son logement dès son élection en 2009 à la mairie du même arrondissement. Ils n’ont d’ailleurs pas même daigné répondre aux sollicitations de la Régie immobilière de la ville de Paris qui les presse de clarifier leur situation et de quitter les lieux, obligée d’envoyer un huissier, ce qui serait « du jamais vu pour des élus ». Il faut dire que les économies réalisées sont conséquentes. Songez que le loyer moyen, pour un bien du même type dans le quartier, se situe aux alentours de 2800 euros par mois. Le couple le plus glamour du paysage politique français a tout tenté pour que le scandale soit étouffé, dénonçant une calomnie et multipliant les coups médiatiques. Raquel Garrido a, par exemple, fustigé Christine Angot, soupçonnée de racisme inconscient pour son lapsus durant l’interview de Danièle Obono, qu’elle s’est entêtée à appeler « Onobo ». De son côté, Alexis Corbière s’est ridiculisé en prétendant que le drapeau européen présentait une atteinte à la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat. Lénine était un visionnaire : le gauchisme est bien la maladie infantile du communisme.

Sally Ann Jones, citoyenne britannique de 45 ans, ancienne punkette, aurait été tuée dans une attaque de drones des Etats-Unis près de Raqqa, en juin dernier. Veuve de Junaid Hussain, un terroriste mort en 2015, cette mère de famille de 47 ans rebaptisée Sakinah Hussain était l’une des principales recruteuses du groupe Etat Islamique. On ne se réveillera pas mieux demain mais la nouvelle ne nous attriste pas. Pokémons djihadistes européens ? Abattez-les tous.

La curée s’abat contre Harvey Weinstein. Célèbre producteur de la Cité des Anges, il pouvait littéralement faire la carrière d’une actrice ou d’un acteur, tant par son influence sur la cérémonie des Oscars que par ses nombreux succès. Les témoignages de jeunes femmes se multiplient, tous à charge, décrivant un satyre qui ferait passer le DSK dépeint par Abel Ferrara dans Welcome To New York pour un échangiste lambda, décrivant des partouzes cannoises à grand renfort de kilos de cocaïne comme de plus intimistes séances de masturbation sous la douche. Emma de Caunes, Patricia Arquette, Rose Mac Gowan, Asia Argento et des dizaines d’autres actrices et mannequins font feu sur le monstre, dont les agissements auraient été cachés pendant des années. Tout doit être dévoilé, surtout le plus sordide, le plus glauque, le plus édifiant. Révélés par Ronan Farrow, fils adoptif de Woody Allen jamais remis du remariage du réalisateur new-yorkais avec son autre fille adoptive, Soon-Yi, dans le New-York Times, les faits décrits menacent tout le showbizz américain. Pourtant, s’il paraît évident qu’Harvey Weinstein est un véritable goret humanoïde, la mécanique médiatique ne manque pas d’interpeller, laissant envisager une opération savamment préparée. Détail amusant, Weinstein était l’un des promoteurs de la marche des femmes contre le sexisme de Donald Trump et l’un des principaux donateurs de la campagne d’Hillary Clinton…

Peut-être envieux du coup d’éclat catalan, Pascal Dupraz, coach du Toulouse Football Club, s’est encore laissé submerger par ses sympathiques élans régionalistes, déclarant notamment : « Je suis Savoisien. Je suis Français par la carte d’identité et le plébiscite masqué de 1860, mais je suis Savoisien dans l’âme ». Ce caractériel vengera-t-il un jour la Savoie, dont le duché fut cédé à la France après la Campagne d’Italie ?

Sebastian Kurz benjamin des dirigeants européen ?

Sebastian Kurz sera-t-il demain le plus jeune dirigeant européen ? Né en 1986, le chef du parti conservateur autrichien connaît une ascension fulgurante, étonnant par sa capacité à cannibaliser une partie de l’électorat du FPÖ de Heinz-Christian Strache. Réponse le 15 octobre. Quoi qu’il arrive, nous autres, Français, devrions en tirer un enseignement : les opinions publiques veulent plus que jamais du changement. Le temps est au « dégagisme » et il n’épargnera personne, pas même ceux qui en ont bénéficié en premier lieu !