La récente polémique concernant le terme de « submersion migratoire » employé par le Premier ministre révèle une panique des idéologues de la bien-pensance face à une situation migratoire hors de contrôle et désormais irrécusable.
Que n’a-t-il pas dit ? Qu’a-t-il osé ? Ce 27 janvier, le Premier ministre François Bayrou, dans un élan inattendu de réalisme, s’est fendu d’une expression urticante pour les donneurs de leçons prêts à lancer leur fureur contre quiconque voit ce qu’il voit et le dit ensuite.
Malheureusement pour eux, ces agitations régulières auxquelles nous sommes habitués demeurent inefficaces, car confrontées à une réalité pour laquelle une large majorité de Français s’accorde, qu’ils soient de droite ou de gauche. Comment est-il possible de nier un tel bouleversement démographique, donc aussi culturel, lorsque notre pays a connu une explosion de +175% du nombre annuel de primo-titres de séjour accordés en France pour des étrangers hors Union européenne.
Lire aussi : Immigration : ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye
C’est ce que souligne Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, dans un récent article alarmant publié dans Le Figaro. Partout en France, des millions de personnes constatent avec inquiétude ce changement auquel ils n’ont jamais consenti ou, ce qui est peut-être pire encore, pour lequel ils n’ont jamais été consultés. Un phénomène que l’on observe dans de nombreux territoires comme à Chapet, ce petit village des Yvelines de 1300 âmes qui se verra peut-être imposer, contre l’avis du Maire et des habitants, l’installation d’un camp précaire, fait de bungalows, afin d’accueillir près d’une centaine de jeunes déclarés mineurs et isolés.
S’il est admis qu’il est toujours difficile de s’arracher à sa terre natale pour chercher un avenir meilleur, bien pire est encore la souffrance de celui qui, chez lui, se sent désormais étranger. Pour cette majorité silencieuse, ces Français au cœur généreux, l’expression de « submersion migratoire » n’est pas une hyperbole, encore moins une emphase, mais simplement un témoignage d’espoir que la classe politique soit enfin prête à se saisir de ce défi économique et civilisationnel.
Si parmi elle, au sein du gouvernement, il en est un qui ose affronter les vents contraires dans ce domaine, c’est bien le ministre de l’Intérieur. Bruno Retailleau, comme l’illustrent les récents sondages d’opinion, avance de justes mesures comme le rétablissement du délit de séjour irrégulier, faisant ainsi preuve de bon sens. Cet instinct populaire, s’il était davantage écouté, devrait porter à l’arrêt des subventions aux associations exerçant, contre l’intérêt national en favorisant l’immigration illégale ainsi qu’à la transformation de l’Aide Médicale d’État en Aide Médicale d’Urgence.
À l’heure où l’État français cherche désespérément des fonds, voici un exemple concret de plus de deux milliards d’euros de baisse des dépenses, par la mise en œuvre de réelles mesures de justice sociale. Ce contrôle drastique de l’immigration est une priorité nationale à laquelle le respect des principes de la Ve République commanderait de répondre par référendum, après une nécessaire révision de la Constitution, étendant ainsi les domaines référendaires.
Lire aussi : LR s’attaque à l’immigration : beaucoup de bruit pour rien ?
Face à un si grand enjeu impliquant la survie de la nation, le peuple doit s’exprimer car il en est la Cour suprême, selon la formule du Général de Gaulle.
Au-delà des batailles sémantiques, la lutte contre l’immigration massive est un devoir envers les Français, et notamment ceux les plus en difficulté qui en supportent les conséquences au quotidien. La France ne doit plus subir. Il en va de l’honneur national.