Ce mercredi 26 mai, la Suisse a mis fin à des négociations avec l’Union européenne qui avaient commencé dans les années 2000. Ces pourparlers devaient accoucher d’un accord-cadre, une « simple mise à jour de nos relations bilatérales avec l’UE » nous confie Virna Conti, députée suppléante de l’Union Démocratique du Centre, le parti conservateur suisse.
De cet engagement, Bruxelles attendait beaucoup, en particulier sur la libéralisation des flux humains entre les deux territoires. L’accord devait également fixer des règles juridiques dans divers domaines, comme l’agriculture, l’industrie ou les échanges de marchandises. Les négociations étaient d’autant plus importantes que la Suisse demeure l’un des principaux partenaires commerciaux des Vingt-sept. Elle profite de nombreux avantages similaires aux États membres de l’UE, sans pour autant accepter de s’y assimiler totalement. C’est pourquoi l’UE souhaitait institutionnaliser davantage leurs rapports, ce qui aurait permis une « modernisation des relations ». Le refus unilatéral de la Suisse en a surpris plus d’un, et a désolé la Commission européenne, pour qui ce choix conduit à un « vieillissement des accords bilatéraux » qui ne « seront plus à la hauteur de ce que les relations entre l’Union et la Suisse mériteraient d’être ». [...]
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