Quelles peuvent-être les conséquences de la guerre russo-ukrainienne sur le marché agroalimentaire ?
Le marché est tout à fait mondialisé, mais la France, en qualité de cinquième productrice de blé au monde, n’a aucun risque de pénurie. Nous exportons entre 15 et 18 millions de tonnes par an. Le plus grand problème se situe au niveau des pays africains et moyen-orientaux. Depuis quelques années, ils se sont de plus en plus tournés vers les productions ukrainienne et russe. La production de blé russe a d’ailleurs doublé depuis quinze ans parce que Poutine a bien compris l’importance de cette arme. Les Russes ont donc pris beaucoup de parts de marché à l’export.
Les pays africains ont par ailleurs acheté beaucoup de bateaux de blé qu’ils n’ont pas encore reçus. D’ici un mois et demi, il n’y aura plus de blé en Afrique ! Évidemment, tout cela est sous réserve d’une stagnation de la situation actuelle. Mais même si la situation évolue, il faut que Poutine accepte de reprendre la circulation, et que les infrastructures des ports de Marioupol et d’Odessa soient toujours en bon état. Si les Africains ne peuvent pas acheter là-bas, ils vont devoir acheter en Europe, donc en France. [...]
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