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Terrorisme d’ultra droite : l’opération Kevin

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Publié le

18 octobre 2017

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[qodef_dropcaps type=”normal” color=”RED” background_color=””]C[/qodef_dropcaps]e mardi soir, 18 septembre, les chaines info ne parlaient que de projets terroristes, d’arrestations, de radicalisation. Une succession de mots devenue d’une tragique banalité dans cette France où les camions sont fous et les jeunes filles se font assassiner en plein jour, Gare Saint Charles.

 

Mais ce soir là, pas question de retour de Syrie, de filières islamistes, de relation avec Daesh, la grande affaire concernait le démantèlement d’un groupe d’Ultra-droite prêt à passer à l’action. La France avait, on s’en doute, peur !

Partout planait l’ombre des bérets de chasseurs de la Milice et si les présentateurs avaient un peu de culture, ils auraient évoqué la Cagoule.

L’organisation avait décidé de se désigner sous le vocable d’OAS mais avec le sens d’Organisation Armée Sociale .

Le chef de cette phalange du mal a 21 ans, ses complices sont pour beaucoup mineurs et si on ajoute que le Caudillo de la troupe a été recalé du Services d’Ordre des organisations dont il fut membre, en raison de sa faible constitution… L’observateur attentif peut légitimement se poser la question de savoir si l’histoire ne lui a pas été un peu survendue, pour ne pas dire que l’on se fout délibérément de sa poire. 

Une curieuse concordance avec les déclarations faites au procès Merah et qui pointaient les erreurs de jugement du commandement de la DCRI devenue depuis la DGSI. Comme disait Balzac « Le hasard est le résultat d’une immense équation dont nous ne connaissons pas toutes les racines ».

 

Un histoire bidon pour rassurer les bien-pensants

 

Disons le tout de go, cette histoire est bidon mais elle permet de mettre sur un plan d’égalité une menace réelle (le terrorisme islamique) avec une fantasmée (l’extrême droite). Elle permet aux bien-pensants, aux rédactions, de pousser un « ouf » de soulagement. Enfin, oui enfin on allait pouvoir parler de Logan, de Kevin et surement d’une Jennifer. Les petits blancs racistes sont des radicalisés comme les autres et la menace ne vient pas seulement des fidèles égarés d’une religion d’amour.

Et pour ça, ça valait le coup de flirter avec la Fake News, voir carrément de lui mettre la main dans la culotte.

En effet, l’article du Monde est en cela beaucoup plus prudent que les forçats de l’info en continu, au stade actuel rien ne démontre une réelle mise en réalisation du moindre projet.

Non, non, rien !!! Même pas la certitude d’un possible passage à l’acte.

Mais l’occasion était trop belle de faire un parallèle. Une occase comme ça ne se présente pas tous les jours. On allait pouvoir reparler des heures les plus sombres, la République en danger, les factieux, l’Organisation Odessa, l’internationale noire et autres foutaises qui n’ont jamais rien donné ces quarante dernières années.

Dix imbéciles se sont montés le bourrichon et ont certainement noyé leur misère sociale et sexuelle dans une fantasmagorie d’organisation secrète, nouvelle Sainte Vehme qui allait faire payer pour leurs humiliations et frustrations. Contrairement aux vigilants du système médiatique, ils n’ont pas les moyens d’aller partouzer en se mettant deux trois lignes le lendemain pour aller bosser, afin d’oublier qu’ils sont de sombres merdes.

 

Curieuses priorités et emballements malsains 

 

Les journalistes ont aussi oublié, au passage, que les Kalachnikov ne sont pas en libre accès dans les banlieues pavillonnaires des Kevin mais dans celles tenues par les islamo-narco-racailles. Qu’une organisation nécessite des planques, de l’argent, de pouvoir voler et maquiller des véhicules, de mettre en place un système de communication, des soutiens, de la logistique…

On ajoutera, comble du pathétique que le chef de cette OAS 2.0, prête à faire trembler la France, s’est mis à table en moins de 48 heures.

Ceux de l’OAS, la vraie, avaient fait la Résistance, l’Italie, la Campagne de France l’Indochine, Suez, et venaient de se taper cinq ans de guerre anti-insurrectionnelle. Pas le genre à se faire recaler par le service d’ordre d’un groupuscule. On a les ennemis qu’on peut.

Espérons que cette enquête ayant mobilisé la SDAT et la DGSI n’ait pas privé de ressources d’autres investigations alors que la Gendarmerie aurait pu parfaitement réaliser le travail avec professionnalisme.

Le pouvoir a décidément de curieuses priorités et les médias de malsains emballements.

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