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Merah : la soumission au politiquement correct a coûté des vies

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Publié le

18 octobre 2017

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Merah

[qodef_dropcaps type=”normal” color=”red” background_color=””]a[/qodef_dropcaps]ncien chef de la DDRI de Toulouse, Christian Balle-Andui avait noté « l’attitude inquiétante » de Mohammed Merah sans que quiconque n’y prête attention. Au mépris du danger, il a souhaité témoigner en son nom propre au procès Merah. Il faut le saluer.

 

Souvenez-vous. Nous sommes le 15 mars 2012 à Montauban. En début d’après-midi, un homme casqué sur un scooter abat deux militaires en pleine rue : Mohamed Farah Chamse-Dine Legouad du 17ème Régiment du génie parachutiste et le caporal Abel Chennouf. Un troisième militaire, le caporal Loïc Liber, échappera à la mort en dépit de lourdes blessures par balles. Qui est ce tueur qui, en l’espace de quelques jours à peine, a déjà tué trois soldats de l’armée française ? Un tueur à la chaîne issu de l’armée ? Très vite, la psychose s’empare de la région et du pays. Peu après, des témoins affirment avoir vu « un grand blond aux yeux bleus », corroborant les rumeurs les plus folles. Le doute n’est plus permis : l’assassin de militaires est un néo-nazi.

 

Tous les moyens ont été mis sur la piste de « l’ultra droite »

 

Cette agitation médiatique a-t-elle fait perdre du temps au enquêteurs ? Un temps précieux qui aurait pu permettre d’appréhender plus rapidement Mohammed Merah ? Entendu au procès Merah qui se tient actuellement à la cour d’assises spéciale de Paris, l’ancien patron du renseignement toulousain Christian Balle-Andui a involontairement révélé une information classée secret défense, assez gênante pour sa hiérarchie. Le jour même de la tuerie de Montauban, monsieur Balle-Andui a transmis une note à sa direction, comportant des profils de djihadistes toulousains, parmi lesquels se trouvait Mohammed Merah. Personne ne s’en est alors préoccupé car tous les moyens étaient mis sur la surveillance de « l’ultra droite », qui n’a pourtant jamais commis le moindre attentat en France.

Des faits nouveaux de nature à profondément heurter les parties civiles. L’Etat pouvait savoir, pouvait appréhender Mohammed Merah avant mais ne l’a pas fait parce que ses services se sont engouffrés dans une fausse piste, aveuglés par le bruit médiatique et les gardiens de la correction politique qui voulaient un coupable idéal. On me rétorquera que la France n’avait alors plus subi d’attentats islamistes sur son sol depuis la série de 1995. Pourtant, de nombreux signaux pouvaient laisser penser à une résurgence islamiste dans l’hexagone : le regain de forme des différentes écoles salafistes, les départs de jeunes citoyens de nationalité française au djihad en Irak et les attentats sur le sol européen visant les pays membres de la coalition en Irak, principalement la Grande-Bretagne et l’Espagne.

 

Les services de renseignement ont été aveuglés par le bruit médiatique

 

Nos gouvernants n’ont pas voulu voir la réalité en face. Ils se sont rendus coupables de légèreté, de manque de prescience et de faiblesse. Ils n’ont pas anticipé ce qui était si prévisible : la montée progressive, alimentée par toute une littérature, les codes de la contre-culture des cités et les solidarités ethniques, de la haine de la France au sein d’une proportion de moins en moins négligeable de la jeunesse. La tâche de Mohammed Merah a donc été grandement facilitée. L’ancien patron de la DDRI de Toulouse n’a jamais cessé d’alerter, inquiet par la nature particulière de la faune islamiste locale composée de véritable penseurs de l’islam de combat, tels l’émir blanc Olivier Corel qui a créé la funeste filière d’Artigat, les frères Clain ou Sabri Essid.

Rongé par les remords, Christian Balle-Andui nous a dit la vérité. Oui, Mohammed Merah aurait pu être surveillé avant. Oui, le dossier dévoile des failles et des dysfonctionnements graves dans l’enquête. Oui, le massacre de l’école juive Ozar Hatorah aurait été évité si les enquêteurs n’avaient pas écouté le bruit de l’église du politiquement correct qui espérait que le tueur soit un néo-nazi. Nous devons le remercier. Enfin, nous savons.

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