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L’imbécile Monseigneur Vigano

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Publié le

9 mai 2020

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La tribune lancée par Monseigneur Vigano et signée, hélas, par, entre autres, les cardinaux Müller et Zen, est ridicule en tous points. Ridicule dans ce qu’elle dit de politique et dans ce qu’elle dit de spirituel, ridicule et fautive par ailleurs – en fait, elle est même inconsciente.

 

Elle est ridicule d’abord parce qu’elle confond l’ordre politique et spirituel, en se basant sur de mauvaises connaissances médicales, mal comprises de surcroît puis déformées en complot. Afin de résumer, la maladie, instrumentalisée par des forces obscures prétextant la pandémie pour nous emprisonner chez nous et nous éloigner de Dieu, serait à la fois légère, guérissable par un traitement facile d’accès et pas cher (on pense là à la chloroquine et on mesure les ravages de la communication raoultienne !). Renversement post moderne et matérialiste affligeant car ça n’est plus, comme jadis, la maladie qu’il faut lire comme un signe ou avertissement du Seigneur, mais la maladie comme manipulation exclusive des hommes, si tant est même qu’elle existe vraiment pour les signataires de cette tribune.

 

Lire aussi : La chronique d’Anne-Sophie Chazaud : Le nouveau biopouvoir

 

Auparavant, on pensait que la peste était une punition divine, maintenant ces religieux dégénérés dans la gnose imaginent que des forces humaines se cachent derrière un hologramme sanitaire. La théologie nous avait délivrés de cette causalité idolâtre afin que l’on accepte que dans un monde chuté le sens de ce qui nous frappe nous demeure voilé puisque nous, catholiques, ne sommes pas des païens parmi d’autres, mais ceux qui, aux pieds de la Croix, confessent leurs fautes et celle de l’orgueil, doù découlent toutes les autres, plus particulièrement. Nous ne sommes ni des païens ni des gnostiques. Nous ne savons rien de ce monde sinon sa confusion qu’il faut éclaircir avec prudence afin de ne pas lui en ajouter encore.

En arguant de l’éclaircir, Vigano l’a enténébré ; en mélangeant l’inquiétude légitime, croissante, l’angoisse même qui nous saisit à l’évocation des méthodes de contrôle auxquelles pourrait recourir pour notre prétendu bien le monstre étatique, avec le fantasme malsain et infantile d’une maladie imaginaire, inventée à dessein d’une ingénierie sociale diabolique, il a sombré dans l’ignorance orgueilleuse des hérésies gnostiques modernes. Il rajoute de la confusion et nous livre à la fois aux ravages de la bêtise et à ceux de la maladie ; cette maladie qui tue ceux que l’Église doit protéger en premier lieu, les faibles – en cela d’ailleurs la voici une authentique épreuve pour notre société qui tend d’habitude plutôt dans la direction inverse.

 

La théologie nous avait délivré de cette causalité idolâtre afin que l’on accepte que dans un monde chuté le sens de ce qui nous frappe nous demeure voilé puisque nous, catholiques, ne sommes pas des païens parmi d’autres, mais ceux qui, aux pieds de la Croix, confessent leurs fautes et celle de l’orgueil, d’où découlent toutes les autres, plus particulièrement. Nous ne sommes ni des païens ni des gnostiques.

 

Est-ce à dire que pour Monseigneur Vigano on peut sacrifier les faibles sur l’autel de notre liberté civile ? On comprend la pirouette complotiste nécessaire à catholiciser son rejet des méthodes de contrôle. Monseigneur Vigano est-il un imbécile ? Sur ce point, sans doute, du moins ne sait-il pas compter jusqu’à trois car le virus peut être dangereux pour notre société sans que nous soyons obligé de renoncer à l’essence même de notre liberté civile et moins encore à la liberté spirituelle qui lui garantit sa légitimité métaphysique. Il ne s’agit pas de savoir si oui ou non le virus est réel, mais de décider, nous, hommes, et parce qu’hommes libres, chrétiens, de le combattre sans nous soumettre à la peur et dans la charité à l’égard des plus faibles d’entre nous.

Monseigneur Vigano, l’imbécile, est-il un lâche ? Sur ce point, sans doute, car il fait découler le retour de la messe d’une maladie pas si mortelle et très exagérée, lors que nous réclamons le retour de la messe en conscience, parce que nous savons qu’il en va de notre responsabilité à l’égard de ceux que la maladie tuera et que la messe en ces heures doit être conditionnée à une discipline de fer. Quel catholique peut réclamer la communion s’il sait que sa soif de salut devient le vecteur indirect du malheur des faibles ? Du reste, Monseigneur Vigano n’étant pas n’importe qui, son audience large, on imagine dans quel état d’esprit à l’égard de la maladie risque de se trouver une partie des fidèles lors des messes à venir. Bien joué Vigano limbécile !

 

Lire aussi : Le général Qiao Liang appelle à la “patience stratégique”

 

Nous avons besoin de pasteurs raisonnables et courageux, vous vous êtes fait le promoteur de la bêtise et de la lâcheté, celle qui tue, la vraie que ne racontent pas les vidéos complotistes, celle de ceux qui ne sortiront dehors que parce que le virus est inventé, uniquement parce qu’il n’existe pas, en d’autres termes qui défendent une liberté que rien ne menacerait vraiment sinon un potentiel flicage, alors qu’elle est triplement et terriblement menacée par la maladie, par les solutions de contrôle pour la résorber, et par cette tension infâme qui étreint les catholiques contraints de supporter le déchirement perpétuel entre la nécessité des sacrements et l’horreur de faire du mal aux petits.

Ne nous y trompons pas, c’est de ceux qui seront capable de tenir, en conscience, cette tension que viendra le salut politique et spirituel de cette crise, jamais de ceux, et pour des catholiques c’est embêtant, incapables de compter jusqu’à trois. Jadis, et contre les gnostiques, les catholiques savaient qu’entre Dieu et les hommes rien ne s’interposait sinon le péché dont nous nous délivrons sans cesse grâce à Lui, pour Monseigneur Vigano, l’imbécile, il y a désormais le démon gnostique Big Pharma… quelle tristesse.

 

Rémi Lélian

 
 
 
 

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