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Ukraine : la droite nationale s’est-elle tiré une balle dans le pied ? Entretien avec Loup Viallet

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Publié le

10 janvier 2023

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Pour l’essayiste Loup Viallet, une partie de la droite dite « nationale » s’est fourvoyée au sujet de la guerre en Ukraine. Entretien.
Ukraine

Dans Après la paix, publié en 2021 chez VA Éditions, vous énumériez les défis géopolitiques auxquels est confrontée la France. Un an plus tard, comment a évolué cette situation selon vous ? Les défis sont-ils toujours les mêmes ?

Les principales menaces sécuritaires qui pèsent sur notre pays ont cessé d’être lointaines. Elles se situent désormais dans notre voisinage, à nos portes. J’avais écrit Après la paix pour expliquer comment les faiblesses africaines étaient (re)devenues des sources de déstabilisation majeures pour le continent européen et la France. Depuis sa parution, les foyers djihadistes se sont renforcés au Sahel, les mercenaires russes de Wagner ont définitivement pris position au Mali et s’apprêteraient à descendre au Burkina Faso, ce nouvel État failli de la bande sahélienne qui a subi deux coups d’État en huit mois. L’Algérie a resserré ses liens avec le régime russe et convié à s’entraîner des navires de guerre russes en face des côtes européennes ainsi que des forces spéciales russes à la frontière maroco-algérienne. Le royaume du Maroc a multiplié les coups de pression migratoires à la frontière espagnole pour imposer son agenda politique aux capitales européennes et les agents de désinformation anti-français se sont encore plus décomplexés.

Lire aussi : Éditorial monde de janvier : Wakanda lose

Les conditions économiques et sociales se sont elles aussi dégradées pour les populations du sud de la Méditerranée avec l’inflation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires provoquée par les confinements chinois et par le blocus russe des ports ukrainiens. L’Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés a estimé l’année dernière à 2,5 millions le nombre de Sahéliens ayant été contraints de fuir leur foyer à cause du morcellement de leur région. Notre politique de voisinage n’est toujours pas adaptée pour surmonter les défis sécuritaires, migratoires, informationnels, climatiques et économiques du nouveau désordre africain. Elle manque cruellement de clarté, d’ambition, d’unité et de coordination avec nos partenaires européens. Mais si notre porte sud vacille dangereusement, un péril bien plus urgent a éclaté sur la frontière orientale de l’Europe. [...]

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