La grande favorite de cette élection présidentielle – cf. le sondage Elabe la donnant à 52 % au second tour face à Emmanuel Macron – tire son épingle du jeu depuis quelques semaines. En faisant de son sexe un atout considérable et en se définissant comme « 2/3 de Merkel et 1/3 de Thatcher », Valérie Pécresse veut donner un nouvel élan teinté de féminité et de fermeté à la droite. Son élection au congrès LR effraye, à juste titre, le gouvernement. Pécresse n’étant qu’une pâle copie d’Emmanuel Macron pourrait lui voler la vedette et l’élection. Mais, direz-vous, la candidate place le curseur « à droite » depuis le début de la campagne et parle volontiers de contrôle des frontières, de suppression du droit du sol ou encore de durcissement du regroupement familial.
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Nonobstant ces propositions alléchantes, il faut regarder – voire contempler car à ce niveau-là c’est bien de l’art – la liste interminable des compromissions de la candidate à l’égard des progressistes, des immigrationnistes, des multiculturalistes et même des islamistes. En effet, qui nous dit que Valérie Pécresse s’arrêterait en si bon chemin en avril 2022 ? On se souvient de Valérie Pécresse cosignataire en 2010 avec Rama Yade, Rokhaya Diallo, Lilian Thuram et Christiane Taubira de la tribune « Appel pour une République multiculturelle et postraciale » qui exhortait l’État à faire « un effort à la mesure de la réparation due à ces cultures, ces peuples, à ces sujets puis citoyens, sortis de l’asservissement sans rancune et presque sans rancœur ». [...]
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