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Variations sur le vote utile

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Publié le

24 mai 2022

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L’entre-quatre-tours est l’occasion d’entendre, répétés à l’envi, l’aveu et l’intention de « voter utile ». Mais qui sont ces électeurs d’utilité ? Panorama en dix portraits non exhaustifs et non exclusifs les uns des autres…
carte électorale

Rappelons d’entrée que, pour absurde que cela puisse paraître, voter utile ne consiste ni à voter selon ses opinions profondes, ni à voter par défaut… Au-delà du vote pour le meilleur et pour le moins pire se trouve ce vote utile qui offre un suffrage supplémentaire à un candidat qui n’est pas de préférence mais prétendument de raison. Relativement proche – mais c’est souvent très relatif – du candidat d’élection, le candidat d’utilité serait plus à même de l’emporter.

À qui profite ce vote ? Et, après tout, pourquoi paraphraser ? À qui profite ce crime ? Car le vote utile tient bien du crime pour quiconque ose le perpétrer au matin et s’affirmer démocrate au déjeuner. « – J’ai voté utile, entend-on – Utile à qui ? Utile à quoi ? ». Sans doute pas à la démocratie qui offre de s’exprimer selon ses aspirations ; sans doute pas non plus au pluralisme apparent qui offre un choix que l’on s’empresse de biaiser ; sans doute pas même à l’électeur qui se renie avec enthousiasme.

On pourrait penser, naïvement, qu’il n’est de vote utile que de vote d’expression, qu’il soit de conviction ou de contestation. Il n’en est rien et les votants d’utilité ont des raisons que la raison réprouve… En voici quelques traits saillants !

1ère variation – Il y a le votant utile qui croit aux sondages – c’est-à-dire au pouvoir des médias dont ils sont l’un des avatars. Il n’a pas le choix : comment choisir utilement sans cette publicité – qu’elle tienne du conte de fées (parfois du compte de faits) ou repose sur des affres de science-fiction…

2ème variation – Il y a le votant utile qui prétend, à qui veut l’entendre, qu’il ne s’intéresse pas à la politique et que ce suffrage lui coûte donc bien peu et lui rapporte gros. Se rend-il compte qu’il affirme sans ambages ne pas avoir de souci pour la polis, c’est-à-dire pour la vie de la cité et donc pour la société elle-même. Ce constat est bien souvent celui d’une incohérence et ne révèle qu’un des habits neufs des idéologies de gauche – il saura s’y intéresser lorsque sa sensibilité sera froissée, on l’a vu récemment avec la castorisation du second tour.[...]

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