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Les États généraux de la bioéthique sont lancés depuis le 18 janvier par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Six mois de débats entre médecins, associations, experts, mais aussi de simples citoyens qui devront aboutir à la prochaine loi bioéthique, pour réviser celle de 2011 avec notamment la question d’étendre la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules.
Pour ne prendre que cette seule question, il y a de quoi se demander si les dés ne sont pipés depuis bien longtemps, en l’occurrence depuis un arrêté publié dans le journal officiel du dimanche 22 septembre 2013 qui indique la nomination par le président de la République de l’époque – François Hollande -, de vingt-deux nouveaux membres au lendemain de la très controversée loi instituant le mariage entre personnes de même sexe et permettant l’adoption, ledit renouvellement ayant été suivi d’un autre il y a tout juste quelques jours.
La nomination de nouvelles personnalités par le pouvoir politique, très idéologue en outre, n’est jamais anodin. Des renouvellements pour constituer une assemblée obéissante sur des sujets de société sensibles ? D’autant que tout le monde sait bien que la PMA sans père est une revendication réclamée à cor et à cri par la LGBTI et que si la loi dite du Mariage pour tous institue l’adoption, celle-ci est très compliquée en réalité à mettre en place : l’adoption pour les couples homme-femme est un véritable parcours du combattant et pour les couples de deux hommes ou de deux femmes, la majorité des pays ont signé des conventions pour interdire cela. CQFD pour ces couples désireux d’avoir un enfant : la PMA sans père pour les couples de femmes et les femmes seules et la GPA pour les couples d’hommes et les hommes seuls.
Le nouveau président de la République, interrogé le 15 octobre dernier, estime « normal » d’ouvrir ce « droit » aux couples de femmes et aux femmes seules, alors que l’insémination avec donneur est aujourd’hui réservée aux couples homme-femme infertiles.
Il rappelle l’avis positif donné par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) en juin et attend que ce même Comité mène la concertation en 2018 dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique.
Toutefois, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, ne cache pas son envie de voir appliquer au plus vite la le droit à l’enfant pour les femmes, indiquant même « avant la fin du quinquennat ».
Quelques jours avant le lancement des états généraux de la bioéthique, un sondage tombe miraculeusement à point. Un sondage Ifop via La Croix affirme que six Français sur dix sont favorables à la PMA pour les couples de femmes.
Bien sûr, si la PMA est adoptée, il n’est pas question – affirme Emmanuel Macron – d’accepter une autre revendication de la LGBTI à savoir la GPA (gestation pour autrui, ou pratique des mères porteuses). Comme les défenseurs du Pacs disaient qu’il n’y aurait jamais de loi permettant le mariage entre personne de même sexe, comme les défenseurs du « Mariage pour tous » « omettaient » d’évoquer l’adoption et se gardaient de trop en faire, à l’époque, sur la PMA sans père.
Lire aussi : La PMA sans père va irrémédiablement de pair avec la GPA
Mais au fait, est-ce qu’une loi n’est pas faite pour sortir de la loi du plus fort et défendre le plus faible ? mettre fin à une discrimination ? favoriser l’égalité ?
Une loi pour défendre les plus faible : Qui est le plus faible ? L’enfant ou l’adulte ?
Mettre fin à une discrimination : Que dirait-on si demain on faisait une loi afin que les roux, et uniquement les roux, obtiennent tel ou tel droit et pas les blonds ni les bruns ?
En tant qu’homosexuel, si une loi permettait à un couple de femmes d’avoir un enfant et pas aux couples d’hommes, je serais discriminé. Je ne suis pas en train de dire que je suis pour la GPA, je dis seulement que si une loi permet à un homme et une femme d’avoir un enfant (naturel, adoption, PMA), si une loi permet à un couple d’hommes et à un couple de femmes d’avoir un enfant (adoption), si une nouvelle loi permet à un couple de femmes ou à une femme seule d’avoir un enfant (adoption, PMA) … pourquoi moi, en tant qu’homosexuel homme, je n’aurais pas les mêmes droits ? Si je me suis engagé contre le « Mariage pour tous » c’est justement pour ne pas en arriver à cela et pour dire haut et faut que si on accepte la PMA demain, on acceptera évidemment la GPA après-demain et ce, au nom du principe de non-discrimination. Dois-je le redire : un enfant a besoin d’un père et d’une mère !
Permettre une égalité : en réalité, la seule égalité universelle, que nous connaissons depuis la nuit des temps et partout dans le monde et peu importe le milieu social, est qu’un enfant naît d’un homme et d’une femme qui de ce fait même sont ses parents !
Lire aussi : Dignité sans frontière
À juste titre, les médias, les réseaux sociaux s’emballent lorsqu’un animateur de télévision fait une plaisanterie de mauvais goût sur le sort des femmes battues ou lorsqu’une humoriste fraîchement élue « Incroyable Talent » se fait capter – pour un reportage du journal télévisé -, une phrase plus que malheureuse de son spectacle. On n’hésite pas alors à les jeter à la vindicte populaire et à les renvoyer, du moins pour le premier.
Dans le même temps – concours de circonstance -, personne ne s’émeut quand, dans les média ou sur les réseaux sociaux, des hommes et des femmes osent réclamer un droit à l’enfant, lequel piétinerait les droits de l’enfant… ou osent considérer la femme comme un simple moyen, un réceptacle pour conduire à maturation un enfant.
Nous vivons un étrange début de millénaire où l’on écrit des kilomètres sur des blagues très fâcheuses, mais que l’on ne s’émeut pas d’une nouvelle forme d’esclavage humain, qu’on tente au contraire, sans vergogne, d’imposer à la société.
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