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Le juste coût de la vie

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Publié le

6 novembre 2019

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La vie est devenue trop chère. Toutes les études statistiques possibles et imaginables ne sauraient remettre en question ce que de nombreux Français modestes vivent dans leur chair. Ce n’est pas parce que vous avez accès à internet et un écran de 90 centimètres que vous serez plus heureux. Autrefois, un petit commerçant ou un ouvrier spécialisé pouvaient faire vivre décemment une famille de deux enfants dans Paris intra muros. C’est aujourd’hui devenu impossible.

 
Jamais le mépris et les leçons de morale du haut d’un trône de plastique n’apporteront quoi que ce soit de positif. Pas plus les pauvres que les riches, les petits et les grands et les femmes et les hommes, ne devraient être exempts de ces précautions sociales qui fondent les civilisations florissantes : la courtoisie, la décence, la discrétion, l’abnégation, l’honnêteté et le respect de son prochain. Soit avoir une empathie minimale pour ceux qui autour de nous souffrent, que ce soit d’une situation économique difficile ou d’un simple vague à l’âme. Serions-nous devenus si insensibles collectivement que nous ne puissions pas, de temps à autre, essayer de nous projeter à une autre place que la nôtre ?
 

Lire aussi : La cause des pauvres

 

Non, l’Etat ne peut pas tout pour nous. Mais il serait injuste de reprocher aux Français de l’espérer. Car, l’Etat et la classe politique n’ont rien fait pour les retenir d’y croire. L’Etat Big Mother a tout promis, s’est engraissé pour nous donner son lait. Jamais, pourtant, notre système n’a paru si corrompu et vicié. Nous souffrons tout autant des maux de l’économie globalisée et des rééquilibrages historiques en faveur de l’Asie que des maux de l’étatisme. Premier assaut ? La compétition internationale déloyale, les monopoles de fait, la dépendance technologique à des compagnies étrangères, la défiscalisation, le capitalisme de connivence, les écarts de richesses en augmentation, les transferts de compétences, le droit anglo-saxon, etc. La liste est sans fin. Deuxième assaut ? Des services publics partiellement détériorés en dépit d’une fiscalité massue, des pesanteurs administratives, l’immigration, la ruineuse politique de la ville, la dépendance aux aides sociales d’une partie de plus en plus importante de la population, l’insécurité culturelle et physique, la perte de fierté, la paupérisation, la panne de l’ascenseur social, les coûts de la construction, les restrictions sur le foncier et j’en passe.
 

 

Nous vivons donc dans un équilibre d’une grande précarité. Les niveaux de redistribution sont extrêmement importants … tout comme la fiscalité et les prélèvements directs et indirects. Il faut faire tourner une machine qui semble tourner à vide, de plus en plus abstraite. Que fait l’Etat de nos impôts se demandent à juste titre les Français ? Dans le même temps, un SMIC ne suffit plus à une femme divorcée pour entretenir deux enfants. Car, pendant que les salaires n’augmentaient pas, tous les frais fixes ont augmenté : taxes, électricité, essence, immobilier… Non, le SMIC n’est pas une aide sociale : c’est un salaire, donc un revenu du travail pour une tâche productive. Rappelons néanmoins l’existence de la stupidissime loi Fillon, laquelle a fait prendre en charge par l’Etat les cotisations patronales ce qui a eu pour effet de piéger les petits salaires des grands groupes dans des trappes à SMIC. C’est cette droite qui demande aux gens de se responsabiliser, celle qui les piège en appliquant des politiques anachroniques.

 

L’atomisation des familles a créé de la précarité, à l’identique du nomadisme forcé engendré par la reconfiguration du tissu économique national. Pour autant, on ne forcera jamais les femmes et les hommes à rester en couple pour économiser un loyer ou pouvoir s’offrir des vacances.

 

Droite et gauche de gouvernement confondues auront donc progressivement laissé le pays s’enfoncer. Prenant insuffisamment conscience de la phase dans laquelle l’Occident tout entier s’engageait, ils ont mené une politique irresponsable et dénué de bon sens. Nous sommes débordés par les bouleversements démographiques, anthropologiques et économiques des temps. Nous sommes sans défense. Et c’est bien cette détresse qu’exprimait cette femme face à Emmanuel Macron. Le Président n’a plus une prise pleine et entière sur la réalité, comme cette dame soumise aux caprices du destin, il est tout autant spectateur de sa présidence qu’acteur. Il hérite d’une situation. Et que fait-il pour tenter d’en sortir ? Il prolonge les courbes parce qu’il est tenu à la gorge. Il a face à lui un peuple qui n’est pas prêt à tous les sacrifices et des chiffres qui lui commandent d’économiser. Le piège se referme. De la même manière, il est évident que l’atomisation des familles a créé de la précarité, à l’identique du nomadisme forcé engendré par la reconfiguration du tissu économique national. Pour autant, on ne forcera jamais les femmes et les hommes à rester en couple pour économiser un loyer ou pouvoir s’offrir des vacances. Ainsi va la France de 2019 et nous n’y pourrons rien changer.

 

Lire aussi : Nadia Remadna, mère courage

 

En revanche, nous pouvons agir pour que le pays retrouve un peu de santé. Nous pouvons aussi agir quotidiennement en respectant notre prochain. C’est simple, mais visiblement pas pour tout le monde. Puisque le système ne peut pas être changé de l’extérieur par une révolution – personne ne le veut vraiment, personne ne le peut -, il faut que nous pesions de l’intérieur pour que la France soit à nouveau conquérante et que les Français les plus modestes aient à nouveau des motifs d’espoir, pour eux et pour leurs enfants. Vaste chantier.
 
 

Gabriel Robin

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