Le bruit et la fureur qui se sont emparés de la société contemporaine semblent, au-delà de la question traditionnelle de la violence dont l’humanité n’a jamais été exempte, se traduire par une forme inédite et contagieuse de brutalisation de l’espace public. Thérèse Delpech avait dressé le constat prophétique en 2005 de L’Ensauvagement du monde aux plans civilisationnel et des relations internationales. Cette notion semble s’être étendue à la question de l’espace public d’une manière générale, sous la forme d’une brutalisation des modes de relations et d’expression qui s’y manifestent. Par « espace public », il faut entendre aussi bien l’espace public matériel en tant que tel, mais aussi l’espace de débat public qui, lui aussi, s’est ensauvagé et radicalisé de manière outrancière à la faveur de différents facteurs. [...]
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