Depuis mai 1968 et le forcément génial progrès, on nous serine qu’une fille, ça se monte au niveau des hommes, ça s’habille tout pareil, boit autant, fume bien plus, et jure en proportion équivalente. Être une femme moderne se résume peu ou prou à devenir chef de chantier avec du mascara. Certaines se demandent si à être féministes, elles n’en ont pas oublié le féminin. Et dans la course au progrès et aux crop tops, l’alternative « intemporelle » est passée à l’as. Aux dîners en ville, vous ne pouvez décemment pas lâcher un « je suis femme au foyer » sans qu’on vous demande si vous avez bien aménagé votre grotte pour quand monsieur rentrera avec le mammouth. Entre deux bières « spécial femmes fortes » et un festival en non-mixité, on en a zappé que le féminisme prétendait avant tout redonner le choix aux femmes, comme avant la société bourgeoise du XIXe siècle. Et pas seulement un choix entre le package roulées/tableaux pourris des beaux-arts/ sarouel, ou celui rouge Dior/talons aiguille/cassage de plafond de verre à la City. De plus en plus de femmes, sans rejeter les avancées du féminisme, veulent être reconnues pour leurs choix de vie différents: « Merci pour les pantalons, mais nous voyons la vie d’une autre manière », disent-elles aux féministes. Bienvenue dans le mouvement des « TradWives ».
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