Le 2 octobre, le président Macron annonçait qu’il allait faire adopter une mesure aussi radicale que les loi Jules Ferry (excusez du peu !) : retirer aux familles le droit d’instruire elles-mêmes leurs propres enfants et les obliger à envoyer ces derniers à l’école. Coup de tonnerre et sidération ! Peu importe que l’école, en ruralité, soit parfois trop éloignée, surtout pour des enfants de 3-6 ans désormais concernés par l’instruction obligatoire, ou que l’établissement scolaire du secteur soit un coupe-gorge où l’enfant se fait harceler… il faut « quoi qu’il leur en coûte » envoyer tous les enfants à l’école. Le prétexte avancé : « faire la guerre au séparatisme islamiste». C’est habile, car qui oserait s’opposer à une mesure labellisée « anti-séparatisme islamiste » ? Qui voudrait affaiblir la détermination toute nouvelle de l’État de stopper l’emprise de l’hydre islamiste sur la jeunesse française ? C’est l’objectif qu’on valide, sans même regarder si les moyens choisis pour l’atteindre sont pertinents. Tout le drame est là.
Si le but est sensé, le moyen annoncé est absurde et lourdement contreproductif. Il va falloir du courage et de la détermination pour ne pas tomber dans ce piège. Hier, l’association Créer son école co-organisait avec une députée une rencontre en visioconférence avec 80 députés soucieux de comprendre les enjeux. C’est encourageant, d’autant qu’il n’y avait pas que des députés de l’opposition, loin de là. Il s’agit d’éviter qu’une fois de plus, on légifère sous le coup de l’émotion, en prenant un remède sans rapport avec la vraie nature du problème, pour donner l’impression qu’on agit courageusement.
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