« À vendre les habitations et les migrations, sports, féeries et conforts parfaits, et le bruit, le mouvement et l’avenir qu’ils font! / À vendre les applications de calcul et les sauts d’harmonie inouïs. Les trouvailles et les termes non soupçonnés, possession immédiate », chantait Rimbaud dans un dernier élan. Le poète n’avait jamais été aussi voyant. Car c’est l’histoire de ce qui nous arrive, l’histoire de notre France arrivée à terme.
C’est l’histoire de Bernard Kouchner qui, à la tête du cabinet No Borders consultants, conseille une banque espagnole au Sénégal contre des intérêts français. C’est histoire de Gérard Longuet qui, encore en Afrique, défend les intérêts de groupes belges concurrents des Français. C’est l’histoire de Clara Gaymard, femme d’ancien ministre, énarque et Cour des comptes qui, après avoir présidé l’Agence française pour les investissements internationaux se met au service du groupe américain General Electric qui finit par racheter le « fleuron français » Alstom. C’est l’histoire de Jean-Pierre Raffarin rappelé à l’ordre par les services français tant sa subordination aux intérêts chinois devient criante. C’est l’histoire de Nicolas Sarkozy qui siège au conseil d’administration de trois groupes français à l’actionnariat qatari et représente protocolairement encore la France à l’étranger tout en faisant du lobbying pour des entreprises privées. C’est aussi l’histoire de son jumeau ennemi Dominique de Villepin qui défend des intérêts industriels chinois en Europe. [...]
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