L’UNEF a fourni de nombreux dirigeants de gauche. Jean-Christophe Cambadélis, Jack Lang, Olivier Besancenot ou encore Clémentine Autain sont parmi les anciens responsables du syndicat à s’être imposés dans les hautes sphères politiques françaises. L’UNEF a construit des générations de jeunes militants et élus gauchistes, socialistes et communistes. Le syndicat était le premier mouvement universitaire de France, toujours prompt à manifester, toujours apte à bloquer les universités. En somme, l’UNEF était la quintessence de la jeunesse de gauche. Elle est aujourd’hui devenue l’avant-garde de ses nouvelles lubies les plus moribondes. L’UNEF a accompagné le dépècement des effectifs militants socialistes et communistes. Elle n’est plus qu’un laboratoire d’idées transatlantiques, racialistes et intersectionnelles.
Les évènements à Sciences po Grenoble ne sont plus qu’un soubresaut de leurs désormais seules actions : la délation, l’insulte, la diffamation, l’antiracisme racialiste et la victimisation. Deux professeurs avaient courageusement rappelé lors d’un colloque dédié au sujet, que l’islamophobie, en tant qu’elle est la critique de l’islam, n’est pas comparable au racisme ou à l’antisémitisme. Il n’en fallait pas plus pour les nouveaux ayatollahs de l’université. L’UNEF affiche et partage les noms de ces deux professeurs sur les réseaux sociaux. L’association étudiante prend la relève de ces parents d’élèves qui avaient jeté en pâture Samuel Paty sur internet. Comment en est-on arrivé là ? Petite autopsie d'un mouvement agonisant. [...]
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