D’origine italienne, Mgr Ilario Antoniazzi s’accommode bien d’un « diocèse qui couvre tout un pays », d’autant que pendant un demi-siècle, il aura été prêtre du Patriarcat latin de Jérusalem qui s’étend sur Israël, la Palestine, la Jordanie et Chypre. En guise de comparaison, la France compte 104 diocèses. « Le plus important n’a jamais été le nombre, mais la présence », souligne le prélat, dont l’agenda est chargé à l’occasion des fêtes de Pâques 2021. À 270 km de Tunis, Mgr Ilario a célébré la veillée pascale avec quelques dizaines de fidèles. Le lendemain, il est à Gabes, oasis et port maritime du sud tunisien. Ses ouailles, viennent de partout: ce sont les membres de la communauté italienne très présente et composée de diplomates ou d’expatriés aux statuts divers mais aussi, et surtout, plus de 70 % d’Africains subsahariens en transit, attirés ici par les filières d’immigration illégales vers l’Europe. Pour Mgr Ilario, il ne s’agit donc pas d’une communauté stable, mais d’« une communauté de visitation », dont un quart des fidèles sont remplacés par d’autres chaque année, un frein aux projets à long terme mais une expérience « vivifiante de l’universalité de l’Église en mouvement », selon le prélat. [...]
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