Martine Bligny peint exclusivement des visages, figures lointaines et familières, comme celles « des aimés que la Vie exila », dirait Verlaine. Et effectivement, le peintre avoue d'emblée vouloir témoigner des présences, des êtres chers, des disparus. Dans ce face-à-face, on se reconnaît où l'où goûte au vertige, on surprend une partie de nous-même, on devine ce qui doit nous survivre, on découvre ce qui nous manque.
La source de cette peinture ? L'Italie, puisque c'est en contemplant les fresques du XVe siècle que Martine Bligny a su comment peindre des corps ou des visages, loin d'un réalisme brut, dépendait d'un éclairage apte à faire vibrer la chair. « Je sentais que ces visages portaient toute leur vie en eux, ainsi qu'une part d'une époque et d'une civilisation », explique-t-elle.
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