Personne ne se posait la question il y a quelques années encore : si bébé hurle parce que son bidon gargouille, on le nourrit. Certaines préfèrent l’intimité d’une pièce fermée, d’autres choisissent de ne pas faire attendre leur progéniture, d’autres encore sortent l’artillerie lourde du chauffe-biberon pour s’épargner la question. Depuis peu cependant, les scandales concernant l’allaitement en public se multiplient.
À Bordeaux, en mai dernier, Maylis nourrissait discrètement son bébé dans la file d’attente d’un relais-colis en centre-ville. Elle se serait pris une gifle de la part de ce qu’il convient d’appeler po- liment une « vieille bique ». Quelques jours plus tard, la même scène se déroule cette fois-ci au château de Versailles. Fort inapproprié pour un palais qui a dû voir bien plus indécent. De même, l’affaire d’une jeune Australienne sommée de stopper son allaitement à Disneyland Paris a défrayé la chronique en juillet. La raison invoquée par le personnel de sécurité du parc ? Cet acte choquerait la sensibilité de la clientèle étrangère. Pas la clientèle australienne, vous l’aurez compris. Nous touchons là un point saillant du problème : la mondialisation apporte, ainsi que la Pravda officielle vous le radote, un enrichissement constant et sans limites. [...]
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