Que faire dans ce nouveau monde qui ressemble à la RDA ? Les intensités qui étaient faibles se réduisent encore plus. C’est l’été pourtant. L’infini ressemble au kitsch. L’Apérol de plus en plus démodé est une sorte d’essai sur la géo- graphie des plantes.
On végète entre incivisme et déchèterie à ciel ouvert. La nuit est à tout le monde et il ne s’y passe plus rien. On préfère aller voir les photos de vieilles fêtes berlinoises au Jeu de Paume (les photographies de Michael Schmidt sont les prémisses de celles de Tillmans, du punk populaire, ce que la France peine à faire).
Notre niveau de solidarité est au plus bas. Mais la compassion ne s’exige pas. L’angoisse du réel est étouffée dans la volupté sous le tapis. La peur naît d’une conception fausse de l’existence. C’est Foucault qui disait qu’il fallait passer par le sexe pour avoir accès à son identité. Le sexe est devenu le passe sanitaire.
L’être serait toujours au-delà comme une théologie négative. Proche d’un chef-d’œuvre oscillant entre la norme et le caprice. Jouer le jeu absolument pour ne pas être hors-jeu. Penser, ça devait ressembler au classement et à la mise en ordre. À une juste sélection du regard.[…]
Aujourd'hui plus qu'hier, il faut qu'il y ait des mots pour qu'il y ait des choses
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