On peut retourner le problème dans tous les sens, inventer des solutions magiques, les fameux traitements pas chers et qui marchent – mais qui peinent, pour le dire d’un euphémisme, à démontrer leur efficacité – la menace immédiate qu’a représenté le Covid fut celle qu’il fit peser sur le système hospitalier. Autrement dit, on n’a pas claquemuré le pays pour sauver les obèses et les vieux, on n’a pas sacrifié une fois encore l’intérêt général à celui des boomers, on a voulu éviter que l’hôpital explose et ce faisant que tout le monde, et pas seulement les vieux, les gros et les boomers, se retrouve dans une situation compliquée.
Du reste, si la question de l’état du système hospitalier peut se poser, à présent que nous maîtrisons à peu près l’épidémie grâce à la vaccination, elle ne fut qu’une faiblesse anecdotique face au raz-de-marée que représentaient les déferlantes des première, deuxième et troisième vagues qu’aucun système hospitalier au monde n’a su encaisser sans broncher, sauf à faire déjà une sélection, un tri des malades, le départ entre ceux qui ont les moyens de se payer des soins et les autres en « temps de paix », et encore. [...]
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