Dans un communiqué publié jeudi 13 octobre, l’Agence européenne des frontières a annoncé que le nombre d’entrées irrégulières dans l’Union européenne avait explosé dans les premiers mois de 2022. Selon Frontex, 228 240 clandestins ont été enregistrées entre janvier et septembre, dont 33 380 pour le seul mois de septembre. Il s’agit d’une hausse de 70% par rapport à la même période de 2021.
Au lieu de lutter frontalement contre l’immigration irrégulière, Frontex fournit depuis le 1er avril 2022 une assistance à la réintégration, c’est-à-dire un soutien apporté aux migrants qui retournent dans leur pays d’origine.
L’Agence aide les États membres et les pays associés à l’espace Schengen en fournissant une aide à la réintégration à la fois pendant les premiers jours suivant l’arrivée dans le pays d’origine (post-arrivée), ainsi qu’une assistance à plus long terme, jusqu’à 12 mois (post-retour), afin d’aider les rapatriés à se réintégrer dans leur société.
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Parmi les exemples d’assistance fournie, citons l’aide au logement, l’assistance médicale, l’orientation professionnelle, l’éducation, le regroupement familial ou encore le « cash assistance », autrement dit de l’argent en … espèces !
Ce mécanisme a évidemment un coût, et Frontex le finance directement depuis ses propres fonds. Le budget prévu pour 2022 est de 14 300 000 euros, et de 80 300 000 euros pour la période 2022-2026. Frontex étant financée par le budget de l’Union européenne, ce sont donc les Européens qui paient la note.
Pourtant, il est difficile de comprendre l’intérêt de ce mécanisme alors que l’UE mène déjà conjointement avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) une initiative sur le même sujet. Lancée en 2016, cette dernière fonctionne grâce à un financement du Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique, soit plus de 500 millions d’euros investis depuis le début. Elle a pour objectif de réintégrer des migrants dans leur pays d’origine mais aussi de les assister dans leur voyage vers l’Europe.
On se retrouve ainsi avec un deuxième mécanisme d’aide au retour financé par l’UE, donc par les contribuables.
Les mêmes clandestins reviennent sous des identités différentes et cumulent les aides
À l’heure où les Européens souffrent de l’inflation, des prix de l’énergie, de nombreuses tensions sociales, avec une augmentation conséquente du coût de la vie, il est scandaleux que leur argent soit ainsi dilapidé. Qu’il serve à financer la protection de nos frontières est une chose ; en revanche, qu’il soit distribué directement à des migrants en est une autre.
On connaît bien d’ailleurs tous les défauts du système : les mêmes clandestins reviennent sous des identités différentes et cumulent les aides, création d’une nouvelle pompe aspirante de l’immigration illégale, etc.
Frontex ne contrôle en rien le dispositif. Une fois ces moyens reçus et dépensés, les migrants se remettent inexorablement en chemin. C’est tout un cercle vicieux qui est mis en place. Jeter l’argent par les fenêtres n’a jamais résolu les problèmes migratoires.
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La France, par ses liens historiques et intérêts stratégiques, doit avoir un rôle à jouer en Afrique afin de permettre le développement d’États stables. C’est à cela que nous devons travailler car d’ici 2050, c’est plus d’un milliard de personnes qui pourraient gagner les routes migratoires en direction de notre continent. Que ferons-nous à ce moment-là ? La fausse solution de court terme d’aujourd’hui ne doit pas nous aveugler sur les enjeux de long terme pour demain.
En appliquant des politiques migratoires fermes, les pays européens feront comprendre aux personnes tentées de venir que leur avenir se joue dans leur pays d’origine.
En donnant des privilèges aux migrants que nos propres nationaux n’ont pas, Frontex ne fait qu’attiser leur désir de revenir et grandir le sentiment d’injustice de nos concitoyens.
Protéger nos frontières, reprendre le contrôle de l’immigration, supprimer toutes les pompes aspirantes et les trafics qui en découlent, voilà l’urgence. Mais ceux qui nous gouvernent veulent une immigration de masse. Aux peuples de reprendre en main leur destin. C’est un vrai choix de société.