On croit connaître Marie-Madeleine : elle échappe à toutes les tentatives. Est-elle Marie la Magdaléenne, venue de la ville de Magdala, ou Marie « la Tour » (migdal en hébreu), la Grande, l’Intangible ? On sait que Jésus (selon saint Luc) la délivra de sept démons. Est-elle pour autant confondue avec Marie de Béthanie (sœur de Lazare), avec la prostituée repentie, présente chez Simon le Pharisien, et avec la femme qui, chez Simon le Lépreux, oignit Jésus d’un parfum coûteux et lui essuya les pieds avec ses cheveux ? La tradition de l’Église n’est pas univoque à ce sujet.
Ce que l’on sait, c’est que Marie-Madeleine était au pied de la Croix avec la Sainte Vierge et deux autres femmes, qu’elle fut le premier témoin de la Résurrection du Christ, et qu’une légende populaire la fait accoster, avec Marie Salomé et Marie, mère de Jacques, sur nos côtes méditerranéennes, aux Saintes-Maries-de-la-Mer, justement. Selon cette version, elle serait enterrée à Saint-Maximin, au pied de la Sainte-Baume (et aurait bien de la chance).
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La tradition populaire en a fait l’idéal de la pécheresse repentie, grande amoureuse, qui avait littéralement le diable au corps. Éclairée par la charité, elle utilisa sa nature de feu pour faire le bien, avec le même enthousiasme et la même abnégation. Un tableau de La Tour la représente, dans une attitude à la fois chaste et séduisante, à la lumière – évidemment – d’une bougie. [...]
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