Ce dimanche 22 janvier, le froid glacial n’a pas dissuadé les manifestants pro-vie de se mobiliser à Paris pour montrer leur opposition à la constitutionnalisation de l’IVG et à la légalisation d’une « aide active à mourir », en clair l’euthanasie.
Le rendez-vous est donné au pied de la Tour Montparnasse à 14h. Le cortège doit rejoindre la place Vauban où est installée une grande scène qui accueillera les intervenants comme Guillaume Bernard, professeur d’université, Nicolas Tardy-Joubert, président de MPLV ou encore le docteur Hubert Tesson. C’est aussi sur cette scène que le groupe de rock FTP donnera un concert en plein air.
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On dénombre près de 20 000 marcheurs aux profils hétéroclites, même si le style bon chic bon genre reste de rigueur pour la plupart des manifestants. Ce qui est frappant, c’est que toutes les générations sont représentées. Beaucoup de jeunes ont fait le déplacement comme Maxime, 22 ans, étudiant en école de commerce avec une pancarte jaune et rose à la main où est inscrit : « Protéger le faible, ça c’est fort ». Il nous confie : « Je suis contre l’avortement et la légalisation de l’euthanasie, j’ai été éduqué dans le respect de la vie. Ce sont les valeurs que j’ai reçues. J’en suis fier ! » Maxime, comme la plupart des jeunes présents ce dimanche, fait partie de ceux qui ont participé avec ses parents aux grandes manifestations de La Manif Pour Tous (LMPT) de 2013.
Aliette Espieux, porte-parole de la MPLV, se félicite de ce succès auprès des jeunes : « Cette année, c’est une vraie victoire puisqu’il y avait énormément de jeunes. La jeunesse est dans notre camp ! Ça inquiète certains médias de gauche puisqu’aujourd’hui on considère que près de 20% des jeunes en France sont contre l’avortement. La jeunesse se mobilise davantage ».
Il faudra plus qu’une poignée de Femens, seins nus et arborant la devise « l’IVG est sacrée » pour perturber la progression du cortège et gâcher la fête
Plus loin, on retrouve Jeanne, 38 ans, mère de famille, pour qui c’était important d’être là avec son mari et ses trois enfants. Pour elle : « Protéger la vie c’est protéger la famille, c’est pourquoi venir en famille a tout son sens ».
La particularité de la Marche pour la vie est peut-être l’ambiance qui y règne. Les chars qui accompagnent les manifestants sont surmontés de grosses enceintes qui crachent des musiques contemporaines pour faire danser et chanter les bandes de jeunes venus entre amis. Il faudra plus qu’une poignée de Femens, seins nus et arborant la devise « l’IVG est sacrée » pour perturber la progression du cortège et gâcher la fête.
La manifestation se déroule comme à l’accoutumée. Il suffira de quelques fumigènes craqués en fin de rassemblement pour que nos très chers confrères de Libération titrent un de leurs articles : « À la Marche pour la vie à Paris, des nazillons comme chez eux ». Il en faut peu pour effrayer la gauche…
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En attendant que le bruit des bottes vienne remplacer la joie des jeunes manifestants et des familles pro-vie, Aliette Espieux a de quoi se féliciter : « 20 000 manifestants, ce n’est pas rien ! » Elle ajoute que sa volonté reste sans faille et nous donne rendez-vous l’année prochaine : « On continuera de marcher tant que la loi Veil n’est pas abolie. Idem pour l’euthanasie, si elle est votée, nous marcherons jusqu’à qu’elle soit abolie à son tour ». Alors que le serment d’Hippocrate – qui ordonne aux médecins de ne jamais provoquer délibérément la mort – s’apparente progressivement à un « serment d’hypocrite », les défenseurs de la vie restent encore mobilisés pour la défendre en son commencement et en son accomplissement.