Signe du destin, « l’ange de Diên Biên Phu », Geneviève de Galard, a rejoint ses compagnons d’armes et ses « chers blessés », quelques jours après le 70^ème anniversaire de cette bataille dont elle fut une des héroïnes.

Issue d’une longue lignée d’officiers, elle reçut en héritage le sens des autres et l’amour de la France. Son aïeul, Hector de Galard n’a-t-il pas été le capitaine d’armes de Charles VII. Infirmière et convoyeuse de l’armée de l’Air, elle est affectée, à sa demande, en Indochine, en mai 1953, où elle opère des évacuations sanitaires par avion, notamment lors de la bataille de Diên Biên Phu où elle reste bloquée à partir du 28 mars 1954. Elle se porte alors volontaire pour servir comme infirmière dans l’hôpital de campagne du camp retranché pour devenir « l’ange de Diên Biên Phu ». Honorée comme un soldat au cœur de la bataille, elle fut décorée par le général de Castries et nommée légionnaire aux côtés de Bigeard reconnaissant ainsi son courage et sa force d’âme.

Un tel engagement au service de son pays mérite un hommage national et militaire aux Invalides. A travers Geneviève de Galard, 70 ans après la fin des combats de cette « guerre oubliée », il s’agirait pour notre nation, d’honorer tous les combattants de Diên Biên Phu et de la guerre d’Indochine, les grands blessés dont elle s’est occupée avec tant de dévouement et tous les prisonniers qui ne sont pas revenus des camps Viet Minh.

La figure de Geneviève de Galard reflète au plus haut point le courage et l’abnégation au service de la France, et doit incarner un exemple pour les jeunes générations qui doivent demeurer les héritiers de notre longue histoire. A ce titre, il conviendrait d’instruire, en lien avec sa famille, l’entrée de Geneviève de Galard au Panthéon.