[vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1524817537368{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]
Ces dernières semaines, Robert Ménard a déconcerté ses partisans par des prises de position surprenantes. Ses critiques à l’égard des partis qui le soutiennent depuis 4 ans ou sa dernière interview sur TVL (où il indiquait ne pas vouloir voter pour une possible liste d’union des droites lors des européennes de 2019) ont déboussolé plus d’un électeur au point que beaucoup se demandent quelle est dorénavant la ligne politique du maire de Béziers. Le petit livre d’entretien (76 pages) publié chez Mordicus (maison d’édition fondée par les époux Ménard) permet justement d’y voir plus clair dans le positionnement de Robert Ménard. Celui-ci y répond aux questions de Boulevard Voltaire. Cet entretien permet de découvrir un Robert Ménard plutôt ouvert au rassemblement qui prône une « révolution culturelle » (p.17) ainsi que l’émergence d’une « droite d’avant-garde » (p.21) fondée sur le « pragmatisme », le « réalisme » et « l’obligation du réel » (p.24). Cette référence constante au « réel » doit certainement à son expérience municipale : Béziers est pour lui une source d’inspiration déterminante.
Il revient également sur sa stratégie d’union des droites qui, contournant les directions « parisiennes » et « jacobines » des partis, aboutira à un « printemps des droites » fondé sur les électeurs, les militants et les élus du terrain
Robert Ménard multiplie les citations (Alain de Benoist, Sylvain Tesson, Elisabeth Lévy, Alexis de Tocqueville…) et tente de faire émerger de son expérience d’élu local une vision politique d’ensemble. Il propose notamment de « construire une cité parallèle » (médias alternatifs, écoles hors-contrat…) pour permettre aux dissidents de diffuser leurs idées. Il revient également sur sa stratégie d’union des droites qui, contournant les directions « parisiennes » et « jacobines » des partis, aboutira à un « printemps des droites » (p.54) fondé sur les électeurs, les militants et les élus du terrain. Suivant la « méthode du pic vert » (p.53), qui frappe toujours au même endroit en « espérant percer l’écorce des préjugés », le maire de Béziers continue de marteler son crédo : « faire un détour par la base, par la province » (p. 57). La question identitaire est aussi abordée à plusieurs reprises. Evoquant « La Ruée vers l’Europe » de Stephen Smith, Robert Ménard rappelle que cette « question centrale » (p.19) fait aujourd’hui consensus dans l’opinion : « une immense majorité des Français est d’accord pour qu’elle soit limitée » (p.60). Ce petit ouvrage permettra donc de dissiper certains malentendus, sans pour autant apporter de solution miracle. Robert Ménard se montre d’ailleurs très prudent et indique, comme Albert Camus : « S’il existait un parti de ceux qui ne sont pas sûrs d’avoir raison, j’en serais » (p.39). En évitant les piques inutiles à destination du camp national, cet entretien permet de mieux comprendre l’état d’esprit du maire de Béziers qui, avec son épouse, sera peut-être amené à jouer un rôle dans la recomposition politique en cours.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]