On parle de la bourgeoisie comme si cette condition ne pouvait jamais nous revenir, qu’elle nous était intrinsèquement étrangère et profondément extérieure. Pour toujours plus s’en écarter, nous avons d’ailleurs savamment pris soin de la définir.
Le bourgeois habite de préférence au centre des grandes villes, affiche une certaine sensibilité aux valeurs de gauche ou écologistes, fait montre d’un sens de la solidarité combiné à une ouverture d’esprit et de tolérance. Il idéalise une société pacifiée, mélange habilement conformisme raffiné et désordre, fustigation de l’argent et confort financier. Ainsi portraituré, le bourgeois appartient à une classe à laquelle on se saurait se confondre et chacun s’en réjouit tout en se délectant de pouvoir estampiller l’autre.
Il faut pourtant se rappeler le retentissant poème du cinéaste Pier Paolo Pasolini, publié le 16 juin 1968 dans l’Espresso à l’encontre des (…)
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