L’essentiel de la production pornographique contemporaine est aux jeux d’adultes ce que les tacos halals d’Aulnay-sous-Bois sont à la cuisine de Joël Robuchon : indigestes et mauvais pour la santé. Le village gaulois a longtemps résisté mais rend les armes.
La masturbation a été industrialisée, au même titre que toutes les activités humaines. Rentabilisée et rationalisée par l’intelligence artificielle, la libido humaine n’a plus de secret pour Big Brother, prêt à satisfaire les moindres désirs dans l’instant. Ainsi, chaque recherche effectuée sur internet est recensée, enregistrée et étudiée par les géants du net de la pornographie mondialisée.
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Ce ne sont d’ailleurs pas les données qui manquent lorsque 25 % des recherches effectuées sur Google sont en lien avec du « contenu adulte », soit 68 millions quotidiennement, et 1,5 milliard de vidéos et photos pornographiques téléchargées tous les mois représentant plus d’un tiers de tous les téléchargements dans le monde.
De quoi engendrer environ 13,3 milliards d’euros de revenus pour les seuls ÉtatsUnis, ou bien encore, pour vous donner le tournis, 3 075 dollars dépensés toutes les secondes. Alors que les queues des cinémas perpignanais et toulousains des années 70 étaient remplies d’Espagnols quand sortait le dernier film réservé aux adultes, plus personne ou presque n’aurait l’idée d’acheter un DVD pornographique en 2018. Tout et plus, est disponible en un clic.
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