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La mort de Vincent Lambert, hospitalisé au CHU de Reims depuis son accident en 2008, est programmée pour la semaine du 20 mai. Cette décision de mise à mort est consciemment prise à la veille d’une révision de la loi bioéthique. Une tribune de Emmy Font, porte-parole de Racines d’avenir.
La mort de Vincent Lambert, hospitalisé au CHU de Reims depuis son accident en 2008, est programmée pour la semaine du 20 mai. Les parents de Vincent Lambert ont exercé un recours devant le Comité international de la protection des droits des personnes handicapées de l’ONU qui demande de ne pas arrêter d’alimenter Vincent Lambert pendant le traitement de cette affaire. Mais contrairement à ses engagements internationaux, la France ne semble pas vouloir attendre le jugement de ce comité. Cette décision de mise à mort est consciemment prise à la veille d’une révision de la loi bioéthique.
UNE DECISION POLITIQUE
Vouloir à tout prix mettre fin aux « traitements » de Vincent Lambert avant les conclusions du comité de l’ONU souligne le caractère politique et non médical de cette décision. Il n’y a en effet aucune urgence médicale à arrêter de nourrir et hydrater Vincent Lambert.
Les médias parlent de Vincent Lambert comme d’un homme « en état végétatif irréversible » subissant une « obstination déraisonnable ». Même, la Ministre de la Santé ose affirmer que Vincent Lambert est « en état végétatif » et non en situation de handicap. Mais aucune de ces affirmations n’est vraie. En effet, comme de nombreux experts l’ont démontré, Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il est en situation de handicap dans un état pauci-relationnel. Vincent Lambert n’est pas maintenu en vie par des machines. Il respire de façon autonome. Il est seulement nourri et hydraté par une sonde. Il n’y a aucun acharnement thérapeutique ou obstination déraisonnable. Vincent Lambert n’est donc en aucun cas en fin de vie, si bien que la seule manière de le tuer est de le faire mourir de faim et de soif. Vincent Lambert a déjà survécu à trente jours sans alimentation mais cette fois-ci les médecins feront tout pour l’empêcher de vivre. La décision d’arrêt des soins est donc éminemment politique : on veut euthanasier un homme au motif qu’il est en situation de handicap. Oui, c’est uniquement parce que Vincent Lambert est handicapé qu’on veut le faire mourir.
C’est uniquement parce que Vincent Lambert est handicapé qu’on veut le faire mourir.
Au lieu de penser à arrêter son alimentation et son hydratation, il faudrait donner à Vincent Lambert les traitements qui lui sont dus pour son confort et son développement : de la kinésithérapie, de l’orthophonie, des sorties… Mais aujourd’hui son transfert vers une unité spécialisée lui est refusé par cette idéologie mortifère.
APPEL A UNE PRISE DE CONSCIENCE
La société doit prendre rapidement conscience que cela va au-delà de la situation de Vincent Lambert. A la suite de la mort programmée de Vincent Lambert, les autorités voudront légaliser l’euthanasie en France. Il en va donc du respect de la vie et de la dignité humaine au sein de notre société. Aujourd’hui, on veut condamner à mort un homme innocent seulement parce qu’il est en situation de handicap. Demain, quel sera le sort des milliers de personnes également handicapées et vulnérables en France ? Quelle société voulons-nous ? Une société qui condamne à mort toutes personnes fragiles, en situation de dépendance ou de handicap, ou au contraire une société qui prend soin de ces personnes ? Quel regard portons-nous sur le handicap ? Alors que la France a aboli la peine de mort il y a presque 40 ans, ceux qui servent la cause de l’euthanasie voudraient la rétablir pour condamner à mort un innocent. Ils veulent tuer Vincent Lambert seulement parce qu’il est très dépendant. Mais est-ce que son handicap rend sa vie indigne d’être vécue ? La vie a une valeur infinie que l’on soit en situation de handicap, malade ou non et doit toujours être préservée.
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APPEL AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Aujourd’hui seul le pouvoir politique peut sauver Vincent Lambert. Emmanuel Macron doit prendre ses responsabilités de chef d’Etat. Il ne peut laisser condamner à mort un homme innocent sans s’exprimer. Aujourd’hui, Emmanuel Macron est le seul à pouvoir faire appliquer les mesures demandées par l’ONU. Seul Emmanuel Macron peut veiller à ce que Vincent Lambert continue d’être alimenté et hydraté pendant le traitement de son dossier, conformément aux mesures prises par l’ONU. Des personnalités politiques comme Jean-Frédéric Poisson et François-Xavier Bellamy soutiennent déjà le combat des parents de Vincent Lambert pour sauver leur fils. Ils sont rejoints aujourd’hui par Jordan Bardella et Marine Le Pen. Le Défenseur des droits également demande que les mesures de l’ONU soient respectées par l’Etat. Emmanuel Macron doit donc sortir de son silence et sauver Vincent Lambert de la folie mortifère dans laquelle il est enfermé depuis plusieurs années.
Emmy Font, porte-parole de Racines d’Avenir et collaboratrice d’élu[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]