Culture
L’an neuf accentue l’illusion que les choses pourraient s’améliorer par elles-mêmes, juste en raison du fil du temps, cette paresseuse superstition progressiste. Eh bien non, le seul vrai progrès est spirituel, comme le rappelle Matthieu Falcone après Charles Baudelaire, ce qui implique un éveil, un feu sans cesse attisé, un éclaircissement poursuivi; une lutte acharnée contre tout ce qui, sans cesse, conspire à nous réduire.
2024 verra sans doute encore le goût du lynchage se répandre, puisqu’il s’est déchaîné de manière croissante l’an dernier, au prétexte d’un conflit de générations. Alors que les soixante-huitards prônaient le débraillement général et la transgression particulière afin de sortir de l’étouffoir où leurs parents semblaient les avoir élevés (il faut dire que deux guerres mondiales, ça raidit), leurs petits-enfants nés en 0 traquent la moindre blague graveleuse ou provocation d’époque pour déboulonner les statues d’hier, eux qui ne supportent plus que les martyrologues à leur image (dommage qu’ils ne ressemblent à rien).…
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Ransomed (2h12) de Kim Seong-hun, avec Ha Jung-woo, Ju Ji-hoon, Kim Jong-soo.
1987, Liban : tandis que la guerre fait rage, un membre du ministère des affaires étrangères sud-coréen est kidnappé par une milice. Un de ses collègues est alors envoyé sur place en mission non-officielle pour payer la rançon et libérer l’homme. Sans le soutien des services secrets, en conflit avec le ministère, le diplomate doit naviguer dans un environnement chaotique, où il fait la rencontre d’un compatriote, chauffeur de taxi à l’attitude ambiguë. Très vite, la situation dégénère et une course poursuite s’entame à travers tout le pays. Tiré d’une histoire vraie qui ne sera déclassifiée qu’en 2047, le métrage séduit par son équilibre parfait entre scènes d’action et d’humour, rappelant le meilleur du cinéma coréen, qui sait si bien mélanger les genres. Entre thriller d’espionnage haletant et buddy movie aux gags qui font mouche, Ransomed confirme après un Tunnel déjà excellent en 2016 tout le savoir-faire de Kim Seong-hun derrière une caméra.…
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L’Incorrect numéro 73
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