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Compagnie Rostand : « Nous espérons toucher les cœurs »

Votre pièce s’intitule Aurore dans la nuit. De quoi s’agit-il ?

C’est une pièce que nous avons écrite, mise en scène et interprétée à deux. Elle a été jouée à Paris en janvier et mars derniers, et vient d’être sélectionnée pour deux événements importants : le Jubilé des jeunes à Rome et le Festival d’Avignon, où elle sera présentée du 5 au 26 juillet dans le quartier de la Luna, l’un des plus vivants du festival.

Louis XIV, Molière et le théâtre de la gloire : entretien avec Laurent Dandrieu

Quel message portez-vous à travers ce spectacle ?

Nous avons voulu traiter le thème de l’espérance. Cette pièce est née d’un constat : la profonde tristesse qui habite beaucoup de jeunes aujourd’hui, en particulier depuis le Covid. Nous avons donc écrit l’histoire d’Aurore, une jeune artiste en quête de sens. Après un échec amoureux, elle vit une expérience mystique qui la pousse à croire qu’elle est appelée à la vie religieuse.…

« Voyage au bord de la guerre » : Odessa mon amour
Pourvu d’un grand-père ukrainien, Antonin Peretjatko s’est senti suffisamment légitime pour rallier Kiev par la route et observer la périphérie des combats. Seulement voilà, le super 8 et la voix-off avec écho genre « Ici Londres » mignardisent ce qui ne devrait pas l’être : l’exil, la mort, le malheur. Voyage au bord de la guerre transpose en documentaire le cinéma bébête (La Fille du 14 juillet), dont notre auteur rigolo s’est fait le héraut. Le changement de registre ne lui va pas au teint et le résultat est au mieux inconséquent, au pire obscène. [...]
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« The Return, le retour d’Ulysse » avec Juliette Binoche : l’odyssée de l’ennui
Fait amusant : Uberto Pasolini, dont c’est le quatrième film, n’est pas le neveu de Pier Paolo Pasolini mais de Luchino Visconti. Artistiquement, ce serait plutôt le petit-fils de José Dayan, tant cette relecture empesée du retour d’Ulysse à Ithaque ressemble à un coûteux et ronflant téléfilm. Quitte à s’emparer d’un mythe aussi fondateur, pourquoi se contenter de l’illustrer d’une manière aussi paresseuse ? [...]
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Cioran, pour le pire et le meilleur : entretien avec Anca Visdei
Comment avez-vous connu Cioran ? Journaliste en Suisse et en France dans les années 1980, j’ai rencontré Eugène Ionesco et sa femme Rodica, qui m’ont souvent parlé de lui. Je n’avais alors lu que quelques citations. Lorsque j’en ai parlé à ma rédaction, mes confrères ont déclaré l’entretien impossible, Cioran étant très secret. Cela n’a fait qu’augmenter mon désir… Je lui ai téléphoné, grâce au numéro fourni par Ionesco. Il m’a proposé un rendez-vous chez lui, rue de l’Odéon, le 17 octobre 1985, et a été le plus aimable des hôtes. Nous avons noué un lien amical, il m’a présenté certains de ses amis et, en février 1986, j’ai publié dans Les Nouvelles Littéraires l’un de ses rarissimes entretiens pour la presse française : « Cioran parle ». [...]
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« Printemps de la liberté d’expression » à Perpignan : Naulleau sur le front

Comment est née l’idée de ce « Printemps de la liberté d’expression » ?

Le plus simplement du monde ou plutôt de la France. D’une conversation avec Louis Aliot, maire de Perpignan, et de l’infatigable et vibrionnant André Bonet, secrétaire général du Prix Franc-parler, et plus précisément du constat partagé que la liberté d’expression, récemment encore aussi naturelle que l’air que nous respirons, n’allait plus de soi dans notre pays. La suffocation menaçait, il fallait que les esprits libres se comptent et se parlent, un sentiment dont nous avons pu vérifier lors de la première édition du Printemps de la Liberté qu’il était largement partagé. 

La capitale est-elle menacée d’asphyxie et d’entre-soi ? Le salut viendra-t-il de Perpignan ? 

Salvador Dali avait fait de la gare de Perpignan le centre du monde, Perpignan pouvait bien devenir le centre de la liberté d’expression – qui peut le plus, peut le moins. Plus sérieusement, la France est un pays très centralisé et Paris concentre l’essentiel des lieux de pouvoir médiatico-intellectuels.…

Jean Le Gall : dandy ultime
Le livre s’achève sur une notule au sujet de Nicola Palumbo, soit une preuve administrative que, contrairement à la plupart des personnages de roman, lui a bien existé ; ou une preuve de l’inverse : que nous n’existons pas davantage que les personnages de roman…

Nicola Palumbo, personnage principal du roman, constate progressivement qu’il n’existe pas, que nous n’existons pas, du moins que nous avons toutes les peines du monde à exister. Je comprends que l’on puisse douter de ce postulat. Mais amusez-vous, de votre côté, à remonter le temps ; pensez aux dernières semaines qui viennent de s’écouler : combien de fois avez-vous eu la sensation que vous étiez dans la vie (et non pas en bordure de la vie) ? Pardon d’insister, mais gardez-vous de cette période le souvenir d’une intensité quelconque, d’une vibration ? Sans préjuger de l’intérêt de vos actions, de vos agissements, vous conviendrez de notre impuissance commune à faire coïncider la « compacité » et la lourdeur du quotidien avec les espoirs que nous plaçons dans l’existence. Car le voilà, le grand problème posé par le monde moderne : il nous tient trop éloignés de la vie vivante (pour reprendre les mots de Dostoïevski). D’autant que cette époque en particulier, certainement la seule que nous connaîtrons, réussit l’exploit d’être plate et pesante à la fois. Mais revenons maintenant à Nicola Palumbo. À rebours de Sartre, qui soutient « qu’exister, c’est être là, simplement », voire à l’opposé de Sartre, chez qui, rappelons-le, la racine d’un marronnier est une révélation assez éclairante pour démontrer la réalité de l’existence, Nicola Palumbo s’aperçoit que nous sommes en réalité destinés à un état… d’Inexistence. Une inexistence aggravée par une faiblesse dont nous ne saurons jamais guérir : la mémoire sort des hommes et les hommes sortent de la mémoire. Il faut rendre hommage, ici, à l’immense Borges qui, lui, avait tout vu, tout compris, en affirmant que l’on ne peut exister qu’à condition d’être « représenté ». Eh bien, c’est cette « représentation » dont j’ai fait cadeau à Nicola Palumbo. Je lui ai donné une voix, une famille, des amis, des idées, des buts stupides et inatteignables. Je lui ai même donné une biographie officielle, que l’on trouve effectivement à la fin du livre. Être le personnage d’un roman ou d’un film, c’est être. C’est être enfin. [...]
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« Indomptables » : révélation
Thomas Njjgol, humoriste et acteur talentueux d’origine camerounaise, nous séduit avec ce polar fiévreux et touchant filmé au pays de ses ancêtres, dans une capitale grouillante qui semble constamment au bord de l’écroulement, entre embouteillages monstres et coupures de courant massives qui plongent régulièrement la ville dans le noir total. [...]
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Qiu Jiongjiong : miracle chinois
Il existe deux sortes de spectateurs, ceux qui préfèrent le déjà-vu, agrémenté de variantes plus ou moins maigres selon leurs capacités digestives, et ceux qui sont prêts, n’hésitons pas à citer Baudelaire, « à plonger dans l’Inconnu pour trouver du nouveau ». A New Old Play de Qiu Jiongjiong ravira les seconds et, qui sait, […]
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