
Société


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Pour ce faire, il a lancé un nouveau site : New Discourses (Nouveaux Discours). Ce site propose d’une part un magazine en ligne qui analyse sans relâche les ressorts de l’extrémisme progressiste, d’autre part une Encyclopédie de la Justice Sociale, soit un dictionnaire en bonne et due forme qui traduit la terminologie woke (le wokish) en langage courant. Les expressions justice climatique, appropriation culturelle, violence épistémique, préjugés inconscients, oppression intériorisée, microagressions, endurance raciale, etc. ne tombent pas du ciel, ils servent un projet politique et idéologique. Explications.
Pourquoi rédiger une Encyclopédie de la Justice Sociale ? Le vocabulaire est-il l’arme la plus redoutable du progressisme ?
La subversion du langage est au cœur du mode opératoire de la Théorie Critique de la Justice Sociale (TCJS). Ils corrompent le langage en donnant aux mots des sens inédits et hermétiques tout en leur conservant leur caractère accusatoire. Ils imposent ces nouvelles définitions du haut de leur magistère universitaire. Tout contradicteur est forcément illégitime et inculte. « Vous ignorez la définition exacte du racisme ; écoutez ceux qui savent », vous rétorque-t-on, en substance. Il devenait nécessaire d’exposer au grand jour les textes universitaires qui inspirent cette TCJS. C’est un projet que je mitonne depuis début 2019. J’ai mis un an à trouver la bonne formule : pour être entendu, il faut montrer, et non pas seulement dire aux gens, la façon dont procèdent ces théoriciens.
Pour chaque mot, vous donnez deux définitions…
Je donne la définition selon la TCJS, extraite textode leur littérature, rapportée fidèlement en indiquant les sources. Puis « le commentaire de New Discourses » explique l’extrait choisi, dans une langue plus accessible. Mon objectif est de fournir les clés de cette idéologie, en offrant une approche de l’intérieur accompagnée d’une analyse neutre. C’est un gros travail d’autant que la matière première ne cesse de croître vu qu’ils inventent sans arrêt de nouveaux mots. Je prévois en tout 500 à 600 entrées, toutes ne sont pas encore complétées, je pense terminer fin 2021. [...]
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Pedowood », « pizzagate » ou « pleasure island » sont autant de noms qui reviennent dans les conversations entre conspirationnistes. Y a-t-il du vrai dans cette pyramide d’histoires qui paraissent toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres ? Oui. Hollywood est, par exemple, le théâtre d’abus d’enfants stars depuis plusieurs décennies. Les anecdotes sordides sont d’ailleurs trop nombreuses pour être toutes rapportées. On se souvient des propos d’Elijah Wood en 2016 sur les abus psychologiques ou sexuels : « Il y a quelque chose de vraiment mauvais qui réside dans les tréfonds d’Hollywood […] Je ne suis jamais allé aux soirées qui favorisaient ce genre de choses. […] Si vous n’avez pas de base solide à laquelle vous accrocher, par exemple la famille, alors ce sera très compliqué d’affronter le milieu ».
Des parcours cabossés de jeunes gens torturés, détruits par la drogue et les excès, Hollywood en connaît autant que le temple de la promotion de catch qu’est la WWE, avec ses tueries sous stéroïdes, ses suicides et ses viols
Vedette des productions pour adolescents des années 1980, Corey Feldman a lui aussi dénoncé les agissements de certains adultes lorsqu’il était au faîte de sa gloire. Des parcours cabossés de jeunes gens torturés, détruits par la drogue et les excès, Hollywood en connaît autant que le temple de la promotion de catch qu’est la WWE, avec ses tueries sous stéroïdes, ses suicides et ses viols. Pendant trente ans, l’ancien marine Scotty Bowers fut ainsi le pourvoyeur en jeunes hommes et en jeunes femmes des acteurs de la A-List hollywodienne, depuis sa station-service d’Hollywood Boulevard. Il est malheureusement difficile de distinguer ce qui tient lieu de fantasme de ce qui est avéré. Les arrestations d’Harvey Weinstein et de Jeffrey Epstein ou encore les révélations sur le comportement privé du réalisateur Bryan Synger, auront toutefois libéré la parole. [...]
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Le déboulonnage de statues de grands hommes européens comme Colbert, Saint Louis, De Gaulle, ou Napoléon, et les tentatives de réécriture de l’histoire de France sous un prisme racial par les mouvements décoloniaux proches de Black Lives Matter sont-ils des signes de barbarie ?
Je ne sais pas s’il est utile de mobiliser une notion comme celle de barbarie pour caractériser ces attitudes. Le mot de « bêtise » ne suffirait-il pas ? La bêtise est toujours simpliste, et quand elle passe à l’acte, elle repose toujours sur un « y’a qu’à, faut qu’on… ». La bêtise élémentaire consiste à réduire un individu ou un groupe à une seule de ses dimensions. Si on le fait jusqu’au bout, d’ailleurs, on va avoir du travail : il va falloir débaptiser le Mali, pays qui a repris le nom d’un empire esclavagiste ; il va falloir rappeler que Spartacus, dans la cité de gladiateurs fugitifs qu’il avait fondée, avait des esclaves ; il va falloir effacer des œuvres de Marx ce qu’il a écrit sur les Polonais, etc.
La pire bêtise est, derrière celle des hommes de main, celle des intellectuels, les « demi-savants qui troublent le monde »
La pire bêtise est, derrière celle des hommes de main, celle des intellectuels, les « demi-savants qui troublent le monde », ceux qui réduisent l’infinie complexité de l’histoire à un facteur unique : lutte des classes, dominants et dominés, et maintenant blancs contre noirs. C’est tellement simple : pas besoin de travailler, de s’informer, d’étudier l’histoire, le crétin de base s’imagine qu’il a tout compris. Pas besoin non plus d’un effort moral pour se rendre un peu moins méchant : il suffit d’être d’une certaine couleur de peau (blanche autrefois, noire aujourd’hui), voire de se revendiquer de celle-ci pour se croire du bon côté.
Au fond, qu’est-ce qui différencie un barbare d’un civilisé ? La culture ? La religion ? Le nomadisme ? Le respect des anciens ? En fait, qu’est-ce que la barbarie ?
Comme on le sait, « barbare » est d’abord une onomatopée. Quand on a affaire avec quelqu’un dont on ne comprend pas la langue, on s’imagine qu’il émet des sons dépourvus de sens : « br, br ». Les Grecs appelaient barbares tous ceux qui ne parlaient pas grec « comme tout le monde ». Le mot n’avait pas alors la connotation péjorative (sauvage, brutal, etc.) qu’il a prise depuis. La dimension linguistique est intéressante, à condition qu’on la retourne : le barbare n’est pas tellement celui qui ne réussit pas à se faire comprendre d’un auditeur censé civilisé ; il est bien plutôt celui qui renonce à essayer de comprendre, celui qui ne comprend pas qu’il y a quelque chose à comprendre. [...]
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