On peut admirer en ce moment une vue assez précise d’un morceau de Voie lactée dans le Marais, à l’exposition « Rien n’est vrai, tout est vivant ». Le titre est navrant mais les trois artistes réunies s’en moquent un peu : elles, savent que la nature a des lois, physiques, chimiques, organiques, et en jouent de façon scientifique et poétique pour produire comme un ensemble de visions cosmiques.
Caroline Le Méhauté négocie (ce sont ses termes) avec la terre pour inventer des objets, boite lumineuse, livres de tourbes ou portraits de sols, comme Chaque limite en dissimule une autre, « triptyque de portraits de sols, terre crue agricole de l’Essonne, de la Forêt de Meudon et du Jardin des Buttes Chaumont » (2021) : chaque galette, d’une couleur unie, fissurée selon sa composition propre, renvoie à ces sols que nous foulons sans les voir, dissimulés par les goudrons, l’heure et surtout notre manque de curiosité. Ces sols, qui évoquent les trottoirs de Dubuffet, surpassent les autres œuvres, d’un conceptualisme aimable, rigoureusement exécuté mais assez facile. [...]
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