Venu du monde des palaces, il a travaillé notamment au Trianon à Versailles, au Georges V, au Bristol, jusqu’au jour où l’institut Paul Bocuse lui demande de créer la fragrance signature du Royal, place Bellecour.
Problème : Arthur Dupuy n’est pas chimiste, et il n’a jamais fait de parfum. Au départ, notre parfumeur crée des fragrances « sur mesure pour des marques », « en marque blanche », avant de lancer des parfums sur mesure, d’ambiance, à l’origine, puis des parfums corporels.
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« Le monde du parfum a été industrialisé. La plupart des marques n’ont pas leur laboratoire interne, contrairement à nous. Les gros opérateurs fournissent les marques, mais pour pouvoir industrialiser la production, ils ont dû réduire le nombre de matières premières à une palette d’environ 2 000 substances. On entre dans une ère où il y a tout se ressemble. On attend toujours du sucré, les tendances sont les mêmes depuis quinze ans. Il y a eu une réaction vers un marketing de niche, personnalisé, mais les gros acteurs répondent à la demande. Ils ne répondent pas en dessous d’une tonne. Nous, on commence à cinq kilos », dévoile Arthur Dupuy. [...]
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