Prise dans la spirale infernale d’une campagne électorale tournant au fiasco, Audrey Pulvar se croit habile à manier les deux armes préférées des candidats en perdition, la provocation et le clivage. Il lui faut d’abord provoquer pour exister et se repositionner au centre des débats médiatiques. Mais il lui faut aussi cliver, afin de chercher à mobiliser les franges les plus radicales d’un électorat socialiste en lambeaux. Audrey Pulvar espère à l’évidence parvenir à attirer, autour de propos extrémistes, les « va-t-en-guerre » du wokisme, de l’indigénisme et de l’intersectionnalité.
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Le visage émacié, les traits creusés, les yeux globuleux de fatigue, presque livide, Audrey Pulvar s’est donc lancée dans une violente diatribe anti-policière. Elle a mêlé jusqu’à l’outrance faits divers sordides et luttes politiques. Les événements dramatiques du métro Charonne ont été mis au même plan qu’une altercation tournant mal en bas d’un immeuble. L’appel à manifester lancé le 6 mai 2021 par les policiers a été dénoncé comme « glaçant ». La tirade s’avérait d’autant plus ridicule qu’Audrey Pulvar, candidate du Parti socialiste, accusait ici un rassemblement de soutien aux forces de l’ordre auquel ont participé les leaders de ce même Parti socialiste et notamment Anne Hidalgo, dont Audrey Pulvar se trouve par ailleurs l’adjointe au maire en charge à Paris des questions agricoles. [...]
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