L’urbanisme parisien a toujours obéi à deux impératifs : l’hygiène et le logement. Dans les années 60, le fer remplace la pierre, la tour, le toit. Un mouvement de grande ampleur naît de l’urbanisme sur dalle, freiné, dans les années 70 et 80, par un retour à l’urbanisme haussmannien. A partir de 1974, les tours sont abandonnées. On réhabilite l’îlot ouvert. Notre-Dame du Travail et sa charpente originale de fer (datant de 1902 !) fait bon voisinage avec la rue des Thermopyles fleurant la glycine. L’élan vert se poursuit. Paris respire, s’aère de squares, on plante des arbres. En 2000, Bertrand Delanoë veut relancer les tours : sans succès. La Petite Ceinture devient une promenade champêtre avec coquelicots et boutons d’or.
Madame Hidalgo, elle, voue Paris aux vélos, aux piétons et aux chantiers. La vague verte submerge tout. De là, des rues rétrécies et des places encombrées, comme celle du Panthéon, jonchée de lattes de bois, de pierres brutes en guise de bancs, d’arbres prisonniers. En été on s’y vautre, on y apporte son manger, les canettes vides jonchent le sol. Impossible de dormir pour les riverains. La maire, en revanche, ne soutient pas l’inscription des toits de Paris au patrimoine mondial de l’UNESCO, supprime les kiosques à journaux à l’ancienne ainsi que les colonnes Morris et privilégie, à la saison, les arcs-en-ciel sur les passages piétons. Paris est aux mains des bobos qui font pousser de la ciboulette sur leurs terrasses. [...]
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