Lorsque Bolsonaro accède au pouvoir, il surfe sur la colère du peuple brésilien et l’insupportable violence de rue, la corruption politico-administrative, le délitement des valeurs familiales chères à la majorité de la population et enfin l’insupportable bureaucratie du quotidien. Ces problèmes paralysent le formidable potentiel de développement du pays, aux prises avec une crise économique latente depuis au moins 2016 et la destitution de la présidente Dilma Roussef. Adepte de la langue du peuple avec tout ce qu’elle compte d’excès, Bolsonaro partait d’autant plus loin que le système institutionnel fédéral et un Parlement politiquement très fragmenté lui étaient largement défavorables dès sa prise de fonction. Il pouvait néanmoins s’appuyer sur trois factions gouvernementales sociologiquement importantes quoique sous-représentées au Parlement, qu’il a ralliées sous sa bannière durant la campagne présidentielle : le « peuple du bien ». [...]
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