Bruno Beshizza est maire d’Aulnay-sous-Bois. Ancien policier, l’homme s’est fait élire sur la légitimité d’une noble profession que son clientélisme déshonore aujourd’hui.
Cheveux dégagés sur les tempes, nuque bien propre, houppette tendue vers le ciel, regard d’aigle, allure martiale ; Bruno Beschizza a tout du super flic que rien n’effraie, d’un genre que Nicolas Sarkozy appréciait tant. Il appartenait à ce petit groupe trié sur le volet des champions de la République désignés par la droite pour reconquérir les territoires perdus, des hommes forts prêts à passer un coup de Kärcher pour débarrasser le pays de la racaille, comme aimait à le dire l’ancien président de la République. Toujours en première ligne pour défendre ses collègues de la Police nationale, apparemment fidèle à ses premières amours syndicales au sein de Synergie-Officiers, Bruno Beschizza a surpris l’an passé au moment de la désormais célèbre « affaire Théo ».
Qu’est-ce qui a donc bien pu pousser l’ultra-sécuritaire Beschizza à enfoncer ses collègues de la BST (Brigade spécialisée de terrain) ? Dès que l’affaire Théo a commencé à fuiter dans la presse, le maire d’Aulnay-sous-Bois s’est empressé de se porter au secours du jeune Luhaka, au mépris de la présomption d’innocence de ses anciens camarades policiers. Bruno Beschizza n’est plus le même homme depuis 2010, année au cours de laquelle (...)
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