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Chantal Delsol : « Les bonnes écoles sont celles où les enseignants sont choisis »

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Publié le

13 septembre 2021

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À Marseille, le président Emmanuel Macron a annoncé qu’une cinquantaine d’écoles allaient expérimenter la liberté du choix des enseignants par les directeurs, et a parlé de « laboratoire » pédagogique pour « l’école du futur ». La philosophe Chantal Delsol salue cette initiative qui mettrait fin à la trop grande complaisance envers les enseignants, mais peine à croire qu’elle puisse être généralisée. Entretien.
école

Quels avantages pourrait-on tirer de cette plus grande autonomie donnée aux directeurs d’établissements dans le choix des professeurs ?

Il faut saluer l’initiative ! Pour un directeur d’établissement, il devient possible alors de mettre en place un projet spécifique dans lequel les enseignants se sentiront parties prenantes, et de choisir des enseignants qui correspondent aux exigences particulières du lieu. Le métier d’enseignant n’est pas comparable à celui d’un administratif lambda, même si les enseignants sont fonctionnaires. Et chaque école est différente. Il est donc carrément ridicule de faire tourner les enseignants sans se demander de qui l’établissement peut avoir besoin, au simple jeu des avancements.

Ce modèle décentralisé ne risque-t-elle pas de déboucher sur une école à plusieurs vitesses, où les élèves et leur avenir dépendront pour beaucoup des qualités du directeur ? Quid des banlieues difficiles, où l’école a un rôle si fondamental pour endiguer le séparatisme culturel ?

C’est déjà le cas, et largement. L’école française est la plus inégalitaire des pays développés. Déjà, les bonnes écoles sont celles où les enseignants sont choisis – les écoles libres sous contrat ou hors contrat. Et surtout, les bonnes écoles sont celles qui se sentent en concurrence. Une école nationale à une seule vitesse, tout à fait égalitaire, cela n’existe que dans les rêves des socialistes. Dans la réalité, il existe toujours des écoles meilleures que d’autres, selon la loi de la liberté humaine. La doxa socialiste et/ou républicaine n’échappe pas à cette loi toute humaine, elle prétend seulement y échapper, et développant du même coup une inégalité au marché noir, elle produit une inégalité pire – constamment camouflée, non assumée, donc mortifère. [...]

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