Après la guerre d’Algérie de Benjamin Stora, le président de la République multiplie les commissions d’historiens chargés de rendre un avis « objectif » sur les différentes implications de la France dans le passé. Que penser de ces méthodes ?
Je pense que ces rapports sont des rapports à vocation davantage politique qu'historique. En clair, il s'agit de jeter les bases de nouvelles relations tant avec le régime algérien qu'avec le régime rwandais. C'est d'ailleurs un des objectifs revendiqués par le gouvernement. C'est le premier point majeur. Ensuite cela se situe dans une démarche de repentance, qui n'est évidemment pas la mienne, que je déteste parce qu'elle consiste à rabaisser et humilier la France au prix de certains arguments qui sont peut-être parfois justes mais souvent faux. Je les conteste très sérieusement. Le rapport « Duclert » est contestable historiquement. Il établit en le suggérant très fort que l'attentat mené le 6 avril 1994 contre le président Habyarimana et le président du Burundi est le fait d'extrémistes Hutus. Alors que personne, dans les gens qui suivent ce dossier depuis longtemps, ne croit à cette fable. C'est la fable que cette commission nous annonce comme l'hypothèse la plus probable. C'est risible ! [...]
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