Les Italiens ont réussi un beau coup : ils ont monopolisé le marché de la cuisine mondiale. Capitales et villes moyennes, en Asie, Europe ou Amérique ont leurs restaurants italiens, leurs pizzerias et leurs pasta. Alors que la cuisine française a fait le choix du haut de gamme et de la haute gastronomie, que l’américaine a investi dans le fast food et la cuisine industrielle, les Italiens ont opté pour la voie médiane : du grand public et de la visibilité, mais de qualité. À partir d’ingrédients de base simples et qui plaisent au plus grand nombre, ils ont développé une gastronomie simple, peu chère, facile à faire et à reproduire dans les aires culturelles non européennes.
Des goûts suffisamment complexes pour être de qualité et suffisamment simples pour être appréciés de tous. Avec des plats bien identifiés, à forte charge culturelle et sentimentale : pizza, spaghetti, lasagne, tiramisu, pesto. À côté du burger, qui est en train de monter en gamme en Europe, il est possible de manger bien et pour peu cher dans toutes les capitales du monde, en allant chez un Italien.
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Fondé en 1928, Autogrill, désormais propriété de la famille Benetton, réalise les deux tiers de son chiffre d’affaires à l’international. Outre l’habillement et les aéroports, Benetton est aussi très présent dans la restauration, possédant une très grande partie de la production de viande bovine en Argentine. Les Italiens ont réussi la prouesse de créer une cuisine mondialisée, mais qui évite la standardisation et le conformisme et qui reste de bonne qualité. [...]
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