Invitée à répondre aux questions du Parlement le 22 janvier dernier, le Premier ministre Mette Frederiksen a révélé son intention de durcir davantage les règles de politique migratoire déjà existantes au Danemark. C’est que la monarchie d’Europe du Nord a été frappée par deux attentats islamistes en février 2015 qui ont profondément marqué les sujets de la reine Margrethe II, pourtant réputés bienveillants à l’égard des immigrés. « Nous ne pouvons pas promettre zéro demandeur d’asile, mais nous pouvons bien expliquer notre vision » a lancé la dirigeante des sociaux-démocrates, tout en récusant les accusations d’extrémisme par des associations d’aide aux migrants.
Le texte prévoit l’ouverture de camps où seront confinés les migrants qui souhaitent obtenir un asile dans le royaume puis, une fois leur requête enregistrée, un renvoi immédiat vers « un autre centre d'accueil localisé en dehors de l'Union européenne » d’où la demande sera traitée
Pourtant, la monarchie n’est pas débordée par les demandes de réfugiés. De 21 000 demandes au plus fort de la crise migratoire, c’est à peine 2 000 demandes qui ont été recensées l’année dernière. Ce succès est principalement l’œuvre du Parti populaire danois – l’équivalent du Rassemblement national – qui n’a eu de cesse de soutenir les précédents gouvernements de droite et très puissant sur le plan électoral. Progressivement, le Danemark a multiplié le vote de lois controversées afin de préserver sa culture. En 2016, le royaume s’est doté d’un code imposant une taxe aux migrants désireux de séjourner chez eux, un article prévoyant même de saisir biens et argent des immigrés afin qu’ils financent par eux-mêmes leur séjour plutôt que ce ne soit le contribuable. Sans hésitation, la monarchie a renvoyé les Syriens exilés par les affres de la guerre civile au motif que plus rien ne justifiait leur présence sur le sol danois. [...]
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