Il faut imaginer la Loire au xviiie siècle : bruissante, affairée, couverte de chalands, de barques et autres « toues » comme d’un peuple nomade. Le fleuve n’était pas seulement une voie d’eau, mais une artère vivante, palpitante, où chaque cri, chaque voile, chaque courant portait un éclat de vie. Les mariniers, hâbleurs et robustes, y transportaient tout ce que la France produisait de solide et de fragile — le vin, le bois, le sel… et la faïence. Car Nevers, nichée au creux du fleuve, n’envoyait pas seulement des marchandises : elle expédiait des symboles. […]
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