Au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty, Gérald Darmanin a annoncé son intention de dissoudre le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) qui serait « manifestement impliqué » dans le meurtre du professeur d'histoire. Les éléments juridiques reliant l'association à l'acte de l'assassin tchétchène semblent minces, mais sont-ils réellement nécessaires ? Car en 2013, à la suite de l'affaire Clément Méric, le gouvernementalité dissous sans hésiter plusieurs associations d'extrême droite, qui n'avaient pourtant aucun lien avec la mort du militant gauchiste. Cependant, si le CCIF était dissous en suivant cette « jurisprudence Méric », cela transformerait ses membres en boucs émissaires, et d'après leurs réactions, ceux-ci se préparent déjà à capitaliser sur cette décision, qui prouverait encore une fois selon eux le racisme de l'État français envers les musulmans.
Il faudrait alors exposer les véritables raisons juridiques et politiques pour lesquelles cette association devrait être dissoute. Cela tient en une phrase : le CCIF est un loup déguisé en mouton. C'est un loup, car c'est une association qui vise le développement et la propagation de l'islam compris comme orthopraxie, c’est-à-dire comme « charia », Loi divine révélée incompatible avec une société qui entend élaborer sa propre loi, guidée par une morale naturelle. C'est l'islam de son fondateur Samy Sebah, membre et prédicateur du Jamâ!at at-Tablîgh, un mouvement ultra-fondamentaliste et prosélyte d'origine indo-pakistanaise. Cela ne peut bien sûr pas être affiché tel quel, c'est pourquoi ce projet se dissimule sous le masque de la défense des « libertés fondamentales de l'homme » et de la « lutte contre le racisme ». [...]
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