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Emmanuel Macron, un ennemi qui vous veut du bien

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Publié le

9 octobre 2020

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En accès libre, voici l’éditorial de notre dossier du mois. Au programme, une enquête fouillée sur notre meilleur ennemi, celui qui conjugue le pire du l’étatisme le plus envahissant avec le pire du libéralisme, celui qui brade nos fleurons à l’étranger et livre nos pauvres à l’insécurité financière, culturelle et physique. Parce que le bien qu’il nous veut, nous n’en voulons point.
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Un ennemi, pas un adversaire ? Oui, un ennemi, selon le vocabulaire guerrier – et les postures qui vont avec – qu’il aime tant depuis qu’élu à la présidence de la République, l’enfant capricieux qu’il est resté est autorisé à faire mumuse avec l’article 15 de la Constitution, celui qui fait de lui le chef des armées. « Nous sommes en guerre », pour reprendre la formule qu’il avait assénée, appuyant son propos de ses petits poings, le jour où il avait annoncé aux Français qu’ils seraient tous assignés à résidence, pour leur bien évidemment, à partir du lendemain midi.

Nous sommes en guerre contre Emmanuel Macron parce que celui-ci nous la mène, au nom du progressisme forcené qui est son unique boussole, cette idéologie qui justifie tous les renoncements, toutes les lâchetés, toutes les soumissions – et, disons-le, accentue la décadence de toute une civilisation.

Stupéfiant chef de guerre qui appelle son peuple à se planquer et envoie ses arquebusiers interpeller les plus vaillants des récalcitrants dans les sous-bois! Nous sommes en guerre, oui, mais pas contre une saloperie chinoise, contre celui qui, par chacun de ses actes, par chacun de ses propos, a déclaré la guerre, à la fois à la France, dans ce qu’elle a de plus précieux, son patrimoine immatériel, et au peuple français, chaque jour un peu plus dépossédé de sa chair. Nous sommes en guerre contre Emmanuel Macron parce que celui-ci nous la mène, au nom du progressisme forcené qui est son unique boussole, cette idéologie qui justifie tous les renoncements, toutes les lâchetés, toutes les soumissions – et, disons-le, accentue la décadence de toute une civilisation. Et de facto, bien sûr, nous voilà rejetés dans le camp du Mal, puisque le progressisme, c’est le Bien.

Eh bien non ! Emmanuel Macron peut bien nous interdire de nous réunir à plus de dix personnes sous couvert d’une crise sanitaire ayant entraîné des dispositions qui ne sont qu’un alibi pour faire régner la paix sociale, le temps est venu de l’insoumission. À commencer par l’insoumission intellectuelle, celle qui consiste à refuser les vocables de l’ennemi, celle qui exige d’appeler les choses par leur nom et donc à dire que le véritable nom du progressisme, c’est le régressisme. Avec Macron, c’est la régression permanente, avec toujours les mêmes oripeaux, ceux qu’endosse celui qui prétend ne vous apporter que des bienfaits. Faute de se trouver un champ de bataille à sa mesure, le Narcisse jupitérien qui préside à nos funestes destinées rêve sans doute d’être celui qui verra se réaliser, durant son mandat, « l’événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune ». Nous n’en sommes pas loin.

Lire aussi : Contre le macronisme, l’hésychasme !

Il y a vingt ans, avec Le Tombeau d’Aurélien (Grasset), un ouvrage éblouissant, Claude Imbert, le fondateur du Point, avait imaginé un dialogue épistolaire entre un contemporain et Aurélien, un haut fonctionnaire romain du IVe siècle, stupéfait de ce qu’il apprenait sur cet autre temps de crépuscule qu’est le nôtre. Ainsi Aurélien écrivait-il: « Ce grand chambardement autour de toi n’est pas une péripétie banale de l’Histoire! On dirait que les peuples de ton temps changent de croyances, de conscience, de règles et de sentiments, qu’ils abandonnent toute mémoire, qu’ils se dressent devant le reste du monde en Narcisses planétaires, tout éperdus d’eux-mêmes, comptant sans fin leur or, prêchant comme évangile l’art de produire et de consommer. L’art aussi de conquérir mille libertés théoriques dont beaucoup ne serviront en vérité que leurs intempérances. J’aperçois chez tes “hommes libres” bien des esclaves qui s’ignorent, et que je vois moins libres que les tiens ». Claude Imbert est mort peu avant qu’Emmanuel Macron n’accède à l’Elysée, mais on ne voit pas ce qu’il aurait pu écrire de plus, et de plus juste.

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