Selon la Doxa progressiste, les étrangers auraient « fait la France ». Tout aussi connu mais bien moins avoué, ils la défont aujourd’hui. Un problème d’intégration contre lequel compte bien lutter le Président de la République. En souhaitant créer de nouvelles figures républicaines plus « inclusives », Emmanuel Macron s’essaie à un exercice très IIIème République, dans lequel il considère que le « partage d’un commun est décisif ». Pour permettre à la jeunesse diversifiée d’aimer la France, l’objectif est de leur proposer des figures de Français de branche au parcours desquels s’inspirer. Un drôle de républicanisme travesti, lui qui ne reconnaissait autrefois à tous les Français que des ancêtres gaulois. Le patriotisme d’Emmanuel Macron c’est édicter la liste de tous les grands artistes qui seraient nés à l’étranger. Étrange manière de célébrer la France que d’essentialiser des Français selon leur origine, c’est à dire les ramener à leur ethnie.
Une telle tache ne pouvait qu’être confiée à un énième comité « d’experts ». Pas étonnant de voir en charge de ce recensement de grandes personnalités du racialisme ou de l’histoire décoloniale que sont Pascal Blanchard ou Pascal Ory. À leurs côtés, quelques hérauts de la France de la diversité. L’écrivaine Leïla Slimani, Aissata Seck ou Isabelle Giordano. Enfin, un peu plus étonnement, on pouvait y retrouver des islamologues comme Rachid Benzine. L’objectif était clair : faire la liste de personnalités dont les origines étrangères permettraient aux Français issus de l’immigration de s’y identifier. Mais un autre objectif semble un peu plus obscur. Celui de valoriser des personnalités dont l’oeuvre politique s’inscrit dans une vison décoloniale, que l’on célébrera désormais aux détours des noms de rues. [...]
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