Vous ne le connaissez pas, mais vous avez entendu parler de ses actions. Christine Boutin, pour avoir cité la Bible, fut condamnée pour insultes homophobes en première instance et en appel, avant d’être relaxée en Cassation. Après elle vinrent le préfet de Paris, la SNCF, Agnès Cerighelli (ancienne candidate LREM à la mairie de Saint-Germain-en-Laye), le blogueur Bassem Braiki, Éric Zemmour, l’abbé Guy Pagès, le roi de forains Marcel Campion, Jean-Marie Le Pen, Nadine Morano, Marie-Claude Bompard, des policiers, sans oublier l’Incorrect... La liste des procès qu’il a intentés est longue. Il attaque désormais les fondements de la foi catholique. Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance Catholique, vient d’être mis en examen pour avoir cité un texte du Vatican qui proscrit les unions du même sexe.
Étienne Deshoulières est avocat depuis 2008. Il a aussitôt créé son cabinet, spécialisé dans la propriété intellectuelle. Entreprenant, il a fondé en 2016 une start-up pour simplifier les démarches d’arbitrage en les dématérialisant. Il a aussi des idées politiques. Les actes d’un colloque de mai 2014 le décrivent comme « militant au sein de l’association SOS homophobie, où il a animé la commission chargée de réagir face aux propos homophobes ». Ce colloque avait lieu à Montréal et se proposait d’étudier « Féminismes et luttes contre l’homophobie : de l’apprentissage à la subversion des codes ». À l’époque, maître Deshoulières était auditeur à l’Université du Québec à Montréal en vue de préparer un diplôme de droit de la communication. Son sujet de prédilection : l’insulte homophobe. De l’aveu des organisateurs du colloque de 2014, Étienne Deshoulières « a fait un fructueux séjour de recherche sur les injures homophobes à Montréal, afin d’éclairer les concepts de droit français à la lumière des théories féministes nord-américaines ». Il semble que l’avocat ait importé le raisonnement et les méthodes. [...]
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