[vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1559118307486{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]
Les 34 listes françaises qui postulaient pour être élues au parlement européen ne représentent que 47,8% des 47,3 millions d’inscrits sur les listes électorales. Pas même la moitié d’une petite moitié de Français. Bien faible légitimité dont les chiffres n’ont pas toujours le sens que l’on souhaite leur faire dire.
La campagne des Européennes s’est bornée à être pour ou contre Emmanuel Macron, et prendre « le risque » de voter Rassemblement National afin de faire barrage à madame Loiseau. Une hésitation qui renvoie à la triste notion de vote utile, c’est-à-dire à une aberration démocratique puisque, dans le cas précis, « votez utile » renforce la position du parti au pouvoir qui se retrouve « légitime » afin de poursuivre sa politique. En outre, l’utilisation de l’épouvantail Rassemblement National atteste qu’il n’y a aujourd’hui plus d’autre possibilité que de faire peur pour se maintenir au pouvoir… Nous ou le fascisme… Jusqu’au jour où le peuple se dira que la seconde option vaut la peine d’être essayée. L’histoire européenne en témoigne douloureusement.
Le but de l’Union Européenne n’est définitivement pas de faire le bonheur des Peuples qui la composent
La politique du mensonge par omission
Le résultat de ces élections est dissimulé par des éléments de langages qui relèvent du mensonge par omission. Ainsi, politiciens et journalistes ont quasiment tous passé sous silence le million d’électeurs qui a voté blanc ou nul, ce qui en fait toutefois le 7ème parti devant celui de monsieur Dupont-Aignan. On nous assène que 23,6% ont voté pour le Rassemblement National, oubliant les 76,4% qui n’ont pas voulu du jeune protégé de Marine Le Pen. Idem pour LaRem. Ce n’est pas une seconde place à 22,4% qu’emportent les équipes de madame Loiseau, mais bien plutôt l’inverse, soit un refus de la politique macronienne par l’ensemble des votants à hauteur de 77,6% : plus des deux tiers. Il y a aussi les Verts, la déferlante insoupçonnée, presqu’une Internationale de la chlorophylle. Fichtre ! Retenons cependant que 87,1% des électeurs n’ont pas voté écologie. Quant au Parti Animaliste qui n’a eu droit à aucun temps d’antenne (ou si peu), non seulement il talonne le PCF et l’UDI avec 2,2% des suffrages, mais il devance de 1,5 point les Patriotes « frexiteux » de Floriant Philippot qui, lui, a bénéficié d’une gracieuse promotion.
L’Europe actuelle porte en elle le germe de sa chute
Ces élections sont la preuve que l’Europe politique est une anamorphose démocratique. Malgré les nouvelles spécificités de chaque pays, les futures alliances de la majorité parlementaire bruxelloise resteront identiques. Tout bouge mais rien ne change. Le Grand Capital (qui nous gouverne) s’en réjouit, et les élus (qui nous dirigent et dont les campagnes sont sponsorisées par ce même Grand Capital) vont poursuivre leur abattage culturel et social au nom d’une Europe plus juste. Le but de l’Union Européenne n’est définitivement pas de faire le bonheur des peuples qui la composent, ni de les protéger des guerres économiques déclenchées par d’inévitables rivalités nationales. Non. Le but de l’Europe est d’éliminer les fluctuations monétaires au bénéfice des plus riches qui bénéficieront de la consommation des plus pauvres. L’Europe que l’on nous prépare signera la fin des États-Nations. Cette Europe poussée aux hormones souhaite créer un « peuple » européen. Elle ne veut pas de Bretons, pas de Basques, ni de Français, d’Ecossais, d’Anglais, de Catalans, d’Espagnols, de Lombards ou d’Italiens. Du tout. Elle nous demande, au contraire, de voter en oubliant nos coutumes, nos traditions, nos spécificités régionales et nationales.
Lire aussi : Un scrutin européen hors norme
L’Europe est devenue une maladie de l’Europe
Comme s’il était utile d’en rajouter, l’Europe politique est un véritable bal des hypocrites qui veulent la changer, la sauver, la protéger, après avoir signé tous les traités de libre-échange, ceux-là même qui polluent toujours plus à produire en Allemagne ou en Roumanie ce qu’achètent les Espagnols et les Portugais chez eux. Oui. Il existe du camembert allemand vendu à Lisbonne mais fabriqué avec du lait polonais dans des usines roumaines. Ça donne envie ! Cette Europe est définitivement celle des excroissances financières aux détriments du vrai, du beau et du bon. Europe douloureuse parce qu’elle devrait passer de l’histoire économique et politique, à l’histoire culturelle et universelle des Humanités qui l’ont faite. On sait hélas ! que nos élus ne nous y aideront pas. Car cette Europe n’est pas réformable. Elle nourrit le germe de sa propre chute à n’être qu’un marché de 500 millions d’âmes transformées en consommateurs mondialisés. L’Europe est devenue une maladie de l’Europe. Adhuc sub judice lis est.
Jérôme Enez-Vriad
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]